C’était la bonne surprise de ce dimanche à Zandvoort ! Après sa 3e place en sprint à Spa, Pierre Gasly a de nouveau fini 3e, mais lors d’un ‘vrai’ Grand Prix cette fois !
Le Normand apporte un rayon de soleil dans une année pleine de remous pour Alpine… On dirait que la dynamique est avec lui, après un début d’année difficile !
« Oui, on dirait ! »
« C’était extrêmement difficile en piste. Toutes les conditions nous ont été imposées dès le départ. Nous nous sommes retrouvés sur des pneus "slicks" dans des conditions humides, puis on était en intermédiaires sur le mouillé, mais ensuite sur une piste qui séchait. Il s’agissait donc de s’adapter aux conditions et de jouer avec les limites. »
« Mais après la pause estivale, j’étais très enthousiaste à l’idée de remonter dans la voiture et ce Grand Prix a probablement été le plus amusant que j’ai eu de toute la saison. C’est très excitant de se battre pour ces positions. Et oui, c’était des objectifs importants à atteindre, mais toute l’équipe a réalisé une course très forte. »
Gasly a eu du flair en début de GP
Pierre Gasly a été, avec Sergio Pérez, le grand gagnant des premiers tours. Alpine a fait le bon choix en l’arrêtant vite. Mais en réalité, c’est surtout le pilote français qu’il faudrait féliciter !
« Nous savions que nous partions en dehors des points et que la pluie arrivait. J’ai vu la pluie, j’ai vu l’intensité, et j’ai vu l’opportunité et la récompense possible. Je l’ai donc annoncé tout de suite. Je voulais rentrer aux stands, mais aussi bénéficier d’une piste un peu plus sèche pour faire chauffer les pneus dans le premier tour. Et cela a vraiment bien fonctionné. Cela nous a permis de nous placer en bonne position, à la quatrième place. »
Mais même sur le sec, même après le chaos initial dont il a profité, Pierre Gasly restait très rapide. L’Alpine était-elle donc plus compétitive que prévu à Zandvoort ?
« Il restait ensuite 71 tours à parcourir. C’était donc une longue journée de travail encore. Mais les sensations étaient excellentes. Nous avons réussi à nous éloigner de la Ferrari, nous avons eu une pénalité de cinq secondes, ce qui n’était pas génial et nous a ramenés derrière Carlos, que nous avons dû dépasser après cela. Mais dans l’ensemble, il y a un très bon rythme, de bonnes décisions de la part de l’équipe et une bonne stratégie. Je suis donc heureux de commencer cette deuxième partie de la saison de cette manière. »
Pierre Gasly a même livré une belle bataille avec Max Verstappen, au virage 3 en début d’épreuve... Aurait-il pu encore davantage résister ?
« J’ai terminé à plus de cinq secondes de Max, donc ça n’a pas vraiment d’importance pour moi, ça dépend de combien Fernando me paie, ensuite on peut discuter de combien il est prêt à donner ! » plaisante-t-il.
« Oui, c’était une bataille roue contre roue et Max savait que si on me poussait un peu plus loin sur la peinture sur le mouillé, si je mets une roue là, alors je vais juste sous-virer largement. C’était à la limite. Oui, vous jouez avec la limite et c’est pourquoi vous essayez. Je ne suis donc pas trop pointilleux à ce sujet. C’est juste de la course. Et oui, c’était serré. »
En fin d’épreuve, Pierre Gasly devait aussi rester 5 secondes maximum derrière Sergio Pérez, pas un millième de plus : le Mexicain était pénalisé et il fallait aller chercher, sur tapis vert, un podium... Et l’écart ne s’est pas creusé, il s’est même resserré entre l’Alpine et la Red Bull.
« Ce n’est jamais facile de rester à cinq secondes d’un Red Bull, c’est sûr. Mais vous savez, j’ai vu l’opportunité, je savais ce qui était sur la table et oui, j’ai juste donné tout ce que j’avais. En fait, je m’attendais à avoir un peu plus de mal avec la chauffe des pneus, mais les conditions n’étaient pas trop mauvaises. C’était donc deux tours de qualification à la fin, qui ont été très gratifiants, et je peux comprendre ce qu’il ressentait. »