Pierre Gasly dit qu’il a juste besoin de temps pour être au sommet de son art chez Alpine F1.
Le Français de 27 ans avait passé ses six saisons en Formule 1 avec des équipes appartenant à Red Bull - mais pour 2023, il a été signé en remplacement de Fernando Alonso.
Il admet qu’il n’est pas encore tout à fait dans le rythme de son coéquipier, Esteban Ocon.
"Je ne veux pas donner trop de détails mais il y a des différences dans la direction, la réponse du moteur, les changements de vitesse, la récupération d’énergie, le concept du châssis. Tout est différent de ce à quoi j’étais habitué."
"De l’extérieur, il semble que les F1 se conduisent toutes de la même manière - même mes amis le disent. Mais conduire chacune d’entre elles vous fait réaliser à quel point elles sont différentes. C’est un grand changement."
Cependant, il pense que toutes ces différences ne limiteront finalement pas son potentiel.
"Je ne pense pas. Cela prend juste du temps pour rafraîchir vos références et vos comparaisons. Évidemment, ce qui demande aussi du temps, c’est de travailler avec l’équipe, de comprendre ce que j’attends de la voiture et de quelles réponses j’ai besoin pendant le pilotage. Il y a beaucoup de choses que nous construisons course après course et ils comprennent mieux mon style de pilotage. Ce n’est pas quelque chose qui arrive d’une course à l’autre."
Ce qui n’est pas un problème, insiste Gasly, c’est sa relation avec son compatriote français.
"Nous nous connaissons depuis l’âge de neuf ans. Cela fait donc 18 ans. Je ne connais pas beaucoup de monde depuis si longtemps. Je le connais très bien. Nous avons eu des hauts et des bas, tout le monde le sait, mais cette saison a été assez simple. Je veux le meilleur pour l’équipe et lui aussi. Cela a été assez facile pour nous de travailler ensemble."
Gasly a également minimisé l’étendue de la perte de compétitivité d’Alpine F1 par rapport à 2022, avec beaucoup moins de points marqués.
"Je pense que le désavantage par rapport à Mercedes et Ferrari n’est pas si important. On l’a vu à Monaco, on a fait mieux qu’eux. A Miami, Ferrari était inaccessible, mais ils ont ensuite souffert. Cela dépend donc de la piste. Mais je pense qu’Aston Martin a toujours la deuxième meilleure voiture partout. Ferrari, Mercedes et nous sommes dans le même paquet."
Se voit-il au moins une fois sur le podium cette année comme Ocon a pu le faire à Monaco ?
"Eh bien, si vous me demandez, je dirais que je veux finir sur le podium à chaque course, mais aurons-nous la performance pour le faire plusieurs fois ? Je ne sais pas. Je suis convaincu que nous aurons à nouveau cette chance et l’objectif est d’être prêt à la saisir. Ensuite il nous faut trouver juste un peu plus de performance pour nous mettre en position de nous battre constamment. Vous le voyez, les écarts sont ridicules cette année."