Après le noir et blanc, c’est en bleu et rose que pourra courir cette année Pierre Gasly, avec sa nouvelle équipe Alpine F1 (et tout en rose ce week-end).
Qu’est-ce que cela fait au Normand de quitter, pour la première fois de sa carrière en F1, le giron Red Bull, et de rouler dans une équipe d’usine, qui plus est normande, qui plus est française ?
« Je dois dire que c’était une sensation incroyable d’entrer dans le paddock de Bahreïn sous mes nouvelles couleurs pour rejoindre ma nouvelle famille. De toute évidence, Red Bull est ma maison depuis une décennie et maintenant je me retrouve à passer devant leur garage et leur hospitalité, alors que je suis dans un nouvel environnement avec Alpine. »
« Lorsque je concevais mon nouveau casque de course, j’ai été frappé par le fait que je partais d’une page complètement blanche, c’est un nouveau départ avec tout entre mes mains. »
« Je me sens comme chez moi ici avec ma nouvelle équipe. La transition a été si douce - cela semble déjà routinier. C’était génial de visiter Enstone pour la première fois en décembre juste après mon premier test avec l’équipe à Abu Dhabi et depuis lors, il s’agit de m’immerger complètement dans un nouvel environnement. »
« Je n’ai pas vraiment pensé au fait que ce soit une équipe entièrement française avec Esteban et moi, seulement que c’est une équipe de Formule 1 qui travaille dur avec de l’ambition et une mission claire. »
« Ce que je vois dans cette équipe et aussi dans la marque Alpine, c’est avant tout la motivation pour arriver au sommet. Il y a beaucoup de personnes talentueuses ici et je suis déterminé à jouer mon rôle pour contribuer à l’atteinte de ses objectifs. »
Pierre Gasly a donc eu à changer d’environnement, et son intersaison a dû bien sûr être plus animée que de coutume. Et même si la trêve hivernale a été plus longue que la saison précédente, le pilote Alpine a eu le sentiment de n’avoir eu qu’un bref moment de coupure !
« La Formule 1 est si implacable à la fois en dehors des week-ends de course et pendant les Grands Prix eux-mêmes. Habituellement, nous sommes soit sur une piste de course, soit à l’usine en train de préparer les courses ou en train de faire des événements marketing pour l’équipe. »
« J’ai l’impression que l’intersaison est plus courte car le temps passe si vite. Début février a été passé à Enstone à faire du travail dans le simulateur, à mouler mon baquet et j’ai rempli aussi de nombreuses tâches médiatiques de pré-saison avant le lancement de la voiture à Londres. J’ai rencontré l’un de mes héros dans le sport, Zinedine Zidane. C’était une bonne surprise. »
« C’était cool de discuter de l’actualité du football et de son désir d’entraîner à nouveau avec lui. Peut-être qu’il peut offrir une certaine expertise… enfin, un jour peut-être… ! Mon numéro de course - le n°10 – est inspiré de lui, donc l’avoir comme ambassadeur Alpine est très spécial pour moi. »
« J’aime l’intersaison pour de nombreuses raisons, mais je suis un coureur né et je veux concourir, alors quand il était temps de tester l’A523 pour la première fois à Silverstone, c’était certainement excitant et cela vous laisse juste avec l’envie de conduire de plus en plus. »
Pas d’attentes précises pour 2023
Le moment de reprendre la piste est justement venu : quelles sont les espérances de Pierre Gasly avec cette A523 ? Peut-elle dominer le milieu de grille ?
« Les trois jours à Bahreïn sont passés en un éclair. Je dirais que c’était un test où nous ne sommes pas montrés, c’est exactement ce que nous voulions faire. Nous sommes restés fidèles à notre plan, nous avons tellement d’idées pour optimiser la voiture et, en ce moment, je me sens prêt à courir ce week-end. »
« Je n’ai aucune attente dans mon esprit et je n’ai pas non plus d’appréhension quant à mes débuts en Alpine. Je pense que cette équipe peut réaliser de grandes choses cette année et nous savons que la saison est longue. Tout ce à quoi je pense maintenant, c’est de baisser ma visière pour les qualifications et la course et de tout donner pour commencer l’année du mieux que je peux… »