Pierre Gasly est revenu à Sotchi sur son passage de Red Bull Racing à Toro Rosso.
Le Français, qui cherche à reprendre son baquet pour 2020 dans une bataille indirecte et à distance avec Alexander Albon, semble avoir retrouvé sa forme habituelle avec l’équipe qui lui a permis de faire ses débuts en F1 dans le giron de Red Bull.
Comment l’explique-t-il ? Est-ce le fait qu’il y a moins de pression ? Gasly assure que non mais explique en quoi c’est différent.
"La pression est similaire. Chez Red Bull, c’est vrai qu’il n’y a pas une journée sans contrainte, mais je connais ça depuis que j’ai quinze ans. A partir du moment où vous entrez dans la filière Red Bull, vous savez qu’il faut être capable de supporter cette pression constante. Toro Rosso est une écurie que je connais mieux, j’y ai passé un an et demi. Red Bull, ça a été beaucoup plus court, de février à août seulement," confie Gasly à RMC Sport.
Franz Tost est-il plus compréhensif que Christian Horner ou Helmut Marko ? Ce dernier avait dénoncé ses crashs et le fait qu’il n’osait plus dépasser au volant de la Red Bull.
"Je ne dirais pas ça. Chez Toro Rosso, c’est une culture différente, un peu plus italienne. Red Bull, c’est à l’anglaise. Mais ce n’est pas vraiment cela qui a fait la différence. Quant aux dépassements ? Je n’ai pas de réponse. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles j’ai arrêté de me poser des questions. Je me concentre sur moi-même, le travail que j’ai à faire. Bien sûr, je peux m’améliorer. Tout au long de sa carrière, on peut progresser en tant qu’athlète et en tant que pilote. Mais sur les dernières courses, j’ai montré que ces deux éléments n’étaient pas un problème."
"Chez Red Bull, on essaye vraiment de vous formater. Il faut faire comme-ci, comme-çà. Il ne faut pas faire ci, ni faire ça. C’est la mentalité de l’équipe et je l’accepte. C’est à moi de m’adapter à la culture de l’écurie, mais c’était complètement différent de ce que j’avais connu avant," ajoute-t-il.
Puis Gasly confie qu’il y a "plusieurs choses qui m’ont empêché de montrer tout mon potentiel les week-ends de course."
"Il y a des choses qui ne peuvent pas être dîtes. Il faut les accepter.... En tant que pilote, c’est important de pouvoir se dire qu’on aura tous les éléments à disposition pour être le plus performant possible sur un week-end. Chez Red Bull, il y a certaines choses qui me dérangeaient et qui n’ont pas été gommées avec le temps. J’aurais pu faire mieux, l’équipe aurait pu faire mieux. On a tous eu notre part de responsabilité. C’est de l’histoire ancienne et je n’ai pas envie de revenir dessus. Cela ne changera pas ma carrière dans le futur. En revanche, ce qui se passe avec Toro Rosso dans les prochains mois peut changer quelque chose."
"J’ai 23 ans et une longue carrière devant moi. Il faut se concentrer sur le moyen terme. Toro Rosso met tout en œuvre pour que je sois le plus performant possible. Alors oui, la voiture n’est pas aussi compétitive que la Red Bull. On se bagarre pour des places moins excitantes, mais au moins, je sais que j’ai toutes mes chances pour me bagarrer avec cette monoplace."