Lors de ce Grand Prix de France, Honda apporte déjà sa spécification 3 de la saison. Le moteur à combustion interne, ainsi que le turbo chargeur, sont principalement concernés par cette évolution. Parmi les pilotes motorisés par Honda, seul Alexander Albon ne sera pas doté de la nouvelle unité de puissance au Paul Ricard.
« Nous avons une nouvelle spécification Honda » a confirmé Pierre Gasly dans le paddock de son Grand Prix à domicile.
Cependant, le pilote Red Bull a vite éteint les espoirs des fans de Red Bull ou Toro Rosso : il ne faut rien attendre de miraculeux de cette évolution, si bien que Honda devrait encore rester derrière Ferrari, Mercedes et Renault (qui a fait de francs progrès depuis deux courses).
« La dernière évolution concernait plus la fiabilité. Celle-ci sera un peu plus concentrée sur la performance. Mais nous n’en attendons pas un gain massif. »
« La performance d’ensemble sera légèrement améliorée, mais ce n’est pas comme si elle allait massivement progresser, pour pouvoir rattraper les équipes qui sont devant nous. »
« Donc voyons ce que nous pourrons faire, ce week-end. Cela nous devrait nous donner un peu plus de puissance en course, mais en qualifications, ce ne devrait pas être incroyablement différent. »
Les gains de cette spécification seront pourtant très bienvenus sur un circuit où les Red Bull pourraient davantage se mettre en valeur qu’à Montréal…
« C’est une piste qui convient probablement un peu plus à notre package que Montréal » confirme Pierre Gasly.
« Il y a certes beaucoup de lignes droites, qui sont toujours un peu délicates pour nous, même si nous progressons dans ce domaine. Mais je pense que nous avons quelques nouvelles pièces qui arrivent pour notre voiture, et cela devrait nous permettre d’être un peu plus compétitifs au Paul Ricard qu’à Canada. »
La prudence de Pierre Gasly est partagée de l’autre côté du garage, par son coéquipier Max Verstappen ; lui non plus n’attend pas monts et merveilles de la spécification 3 de l’unité de puissance Honda.
« C’est toujours bon d’avoir des évolutions mais je ne m’attends pas à soudainement mener le peloton. Mais chaque petite étape que nous pouvons franchir, on l’accueille très volontiers, même si cela signifie que nous en sommes déjà à notre troisième moteur. »
« La fiabilité n’est pas un problème, mais nous voulons de la performance. Comme vous avez pu le voir à Montréal, même sans avoir le meilleur rythme [et en partant de la 9e place], vous pouviez toujours accrocher facilement une 5e place. »
« Je préfère devenir de plus en plus compétitif, parce qu’alors, remonter dans le peloton est plus facile. »
Outre les conséquences concrètes de la spécification 3 du moteur Honda, le paddock s’intéressera aussi de près, demain, au verdict de la FIA concernant l’appel de Ferrari après la pénalité infligée à Sebastian Vettel, lors du dernier Grand Prix du Canada.
Certaines voix, comme Günther Steiner, craignent que Ferrari ne crée un « précédent » potentiellement dangereux, qui remettrait en cause toute pénalité décidée par la FIA. Pierre Gasly partage-t-il cet avis ? Aurait-il infligé cette pénalité de secondes ?
« C’est vraiment dur quand vous franchissez la ligne d’arrivée en tête, et quand ils vous disent que vous êtes 2e. Cela dépend de votre point de vue. Du point de vue de Seb bien sûr, c’est vraiment dur, la pénalité est rude ; du point de vue de Lewis, vous pourriez vous dire que vous auriez peut-être gagné la course sans cet incident. »
« Au bout du compte, quand vous poussez à la limite ces F1, avec cette vitesse, ce genre de choses arrive ; cela fait partie de la course. C’est difficile de tracer une ligne rouge, mais je pense que pour moi, c’était assez rude de perdre la victoire de cette manière. »