Pierre Gasly comptait se reposer entre les Grands Prix d’Espagne et de Belgique ; mais cet interlude aura été éprouvant pour le pilote AlphaTauri, qui a découvert que sa maison en Normandie avait été cambriolée… Les malfrats ont même emporté des trophées et casques spéciaux du pilote. Encore aujourd’hui, Pierre Gasly ne cache pas son émotion.
« C’était bien d’avoir quelques jours de congé après le dernier triple-header. Cependant, j’ai été vraiment bouleversé de découvrir que ma maison en Normandie avait été cambriolée pendant mon absence. Ce n’était pas une expérience agréable de réaliser que des gens étaient venus chez vous et avaient volé beaucoup d’objets personnels, et de ma famille. »
Sur un plan positif, le pilote AlphaTauri enchaîne les prestations très solides dans sa monoplace, que ce soit en qualifications ou en course.
« Mon week-end à Barcelone fut solide et j’ai été très heureux de me qualifier en septième position. La course ne s’est pas déroulée aussi bien qu’elle aurait pu, car je me suis retrouvé dans une longue queue de voitures pendant un certain temps. Néanmoins, la neuvième place signifie que nous marquons encore plus de points et, plus important encore, nous étions dans la lutte avec quelques voitures rapides, ce qui devrait être un bon signe pour les courses à venir. »
A Spa, à Monza et au Mugello, dans le triple-header qui vient, que peut espérer Pierre Gasly dans son AlphaTauri ?
« Ce sera le troisième triple-header l’année. Je pense que nous allons le ressentir un peu, même si c’est plus intense pour les ingénieurs et les mécaniciens. Nous arrivons sur des circuits incroyables, avec Spa et Monza. Spa est ma piste préférée et courir dans tous ces virages à grande vitesse est une grande émotion. J’aime beaucoup y conduire et j’y ai fait de grandes courses par le passé. »
« Dans le cas de Monza, je pense vraiment que les fans vont nous manquer parce que l’ambiance, là-bas, pour la course à domicile de notre équipe aussi, a toujours été vraiment spéciale. Et puis il y a le Mugello, donc deux courses à domicile pour l’équipe et, dans une certaine mesure, pour moi aussi puisque j’habite près de Monza. Ce sera un trio spécial de courses. »
« J’ai hâte d’aller au Mugello. C’est toujours passionnant de découvrir un nouveau circuit en Formule 1. Les équipes n’ont aucune donnée sur ce circuit, donc tout le monde, pilotes et équipes, va découvrir ce que c’est. C’est un circuit passionnant et je pense que ce sera particulièrement vrai dans une voiture de Formule 1. J’y ai couru en 2013, mais dans une F1, ce sera très différent et impressionnant. Le double droite, en particulier, devrait être super rapide. Ce sera un circuit où vous pourrez vraiment sentir ce qu’une voiture de Formule 1 peut faire et ce sera fantastique du point de vue du pilotage. »
La fatigue des courses s’ajoute à la fatigue nerveuse due à la situation de confinement...
« C’est encore un peu étrange dans le paddock, mais on commence à s’y habituer. C’est vrai que l’ambiance qui règne dans le paddock nous manque beaucoup. Malheureusement, pour l’instant, je crois qu’il est encore impossible de retrouver les fans, et qu’il faut juste s’y habituer et s’adapter. L’interaction avec les fans me manque et j’espère que cela pourrait changer avant la fin de l’année. »
« Une fois que vous êtes dans la voiture, rien n’a changé, parce que vous n’y pensez plus, car vous êtes tellement concentré sur votre performance. Mais quand il s’agit du temps entre les sessions et quand vous quittez le paddock, alors ça vous heurte vraiment. Cela affecte aussi votre vie entre les courses. Sur la piste, vous êtes avec les mêmes personnes, j’ai les mêmes ingénieurs et le même entraîneur, mais une fois que je pars du circuit, cela peut être un peu ennuyeux car vous ne pouvez pas voir les gens parce que vous ne pouvez pas risquer d’être exposé au Covid. Votre vie sociale est réduite et pas si excitante, ce qui est normal, car vous devez être très prudent. Mais je n’ai pas à me plaindre, car j’aime mon travail. »
Enfin, à Spa, Pierre Gasly pensera très fort à un ami disparu...
« Cette année, le retour en Belgique sera également un moment triste, car il y a tout juste un an, Anthoine (Hubert) perdait la vie après ce terrible accident en F2 à Spa. Je le connaissais depuis que j’avais sept ans en karting, nous étions dans la même école sous la houlette de la fédération française de sport automobile, de 13 à 19 ans et nous avons partagé un appartement pendant six ans. Je pense que tout le monde dans le paddock prendra le temps de penser à lui. »