Le Grand Prix du Japon offre toujours une ambiance très spéciale pour les pilotes de F1.
Pierre Gasly, qui a couru au Japon en Super Formula, est l’un des pilotes de la grille les plus habitués à ce pays, avec Yuki Tsunoda, bien évidemment.
Qu’est-ce qui fait du Japon et de Suzuka des endroits si spéciaux ?
"Eh bien, je pense que nous pouvons déjà le voir dès notre arrivée à l’aéroport ou à la gare ou même un jeudi sur le circuit."
"Je pense que cet endroit est vraiment unique. Vous avez déjà des fans, des spectateurs dans les tribunes le jeudi, qui apprécient simplement le travail des mécaniciens, vous savez, la construction de la voiture, l’assemblage de toutes les pièces. Et leur passion est tout simplement incroyable."
"Vous savez, ils montrent vraiment leur soutien d’une manière tout à fait unique. Habituellement, quand je viens ici, et je l’ai tout de suite compris avec la Super Formula, qu’il faut venir ici avec un bagage à moitié vide car on repart de cet endroit avec des centaines de jouets et de cadeaux que l’on reçoit des fans."
"C’est personnellement un pays que j’aime pour ses valeurs, son respect. C’est très différent de l’Europe et de ce que vous voyez chez vous. C’est donc définitivement unique. Et la piste elle-même est l’une des plus rapides du calendrier. Cela vous fait vraiment ressentir la puissance et les exigences d’une Formule 1. Venir au Japon est donc définitivement en tête de ma liste des choses que j’adore chaque année."
Pour un pays comme le Japon avec autant de fans passionnés de course automobile, comment expliquer que si peu de pilotes japonais aient réussi en Formule 1 ?
"Je pense que Yuki l’a très bien expliqué (à lire ici)."
"La plupart des catégories sont en Europe, et ce n’est pas facile lorsque vous êtes basé au Japon. Mais nous voyons de plus en plus de pilotes japonais venir en Europe, courir en Formule 3, en Formule 2. Quand vous regardez en arrière, vous aviez Takuma Sato, Kazuki Nakajima, Yuki. On pourrait dire la même chose des pilotes américains, qui sont, vous savez, ont un pays immense, et pourtant nous n’avons pas eu beaucoup d’Américains en Formule 1."
"C’est en partie juste ça : la plupart des courses se déroulent en Europe et pour gravir les échelons, vous devez y aller et quitter votre famille. C’est un sacrifice."