Changeant de braquet, Mattia Binotto a récemment soutenu la proposition de Red Bull pour geler le développement des moteurs après 2022. Le patron de la Scuderia a aussi poussé pour l’établissement d’un mécanisme de convergence des performances en cas de retard d’un des motoristes.
Toto Wolff a alors dénoncé une idée honteuse selon lui, qui nuisait à l’ADN de la F1. Il fut rejoint par Marcin Budkowski, directeur exécutif de Renault F1 Team.
Et Cyril Abiteboul, directeur général de Renault F1, a logiquement emboîté le pas de son second. Le manager français estime aussi que le gel des moteurs n’est pas dans l’identité du sport…
« Il y a eu une réunion, je crois que c’était le 11 novembre, où nous avons tous exprimé notre position et nous n’avons pas changé d’avis. »
« Il existe un ensemble de règlements. Nous sommes prêts à une certaine forme de compromis, en particulier dans le cadre du gel parce que nous acceptons que la convergence soit déjà en cours, et les dépenses deviennent folles, franchement, c’est ce que nous devrions éviter. »
« Cela dit, il y a clairement une ligne établie. Nous ne tournerons pas le dos à 70 ans de concurrence sur les moteurs. Le développement et la performance des moteurs étant un facteur de différenciation, c’est au cœur de ce qu’est la Formule 1 et de ce qu’elle signifie pour nous. Nous ne franchirons pas cette ligne. C’est très clair. »
Pourtant, sans gel moteur, Red Bull ne pourra suivre le développement du moteur Honda à son propre compte, et menace de quitter la F1. Cyril Abiteboul, ancien motoriste de Red Bull, préfère se montrer sarcastique et ironique aux menaces de Christian Horner...
« Si nous devons écrire dans le règlement que Red Bull doit avoir le meilleur moteur, c’est quelque chose de différent. Mais je pense que ce n’est pas ce qui est en jeu ici. »
« Nous devons trouver une solution pour Red Bull. Il y a déjà une solution dans le règlement. S’ils peuvent trouver une entente avec Honda, tant mieux. Mais nous ne devons pas aller plus loin que ça. »