Fernando Alonso a été éliminé en Q2 et s’élancera 11e demain au départ du Grand Prix d’Abu Dhabi. Le pilote Alpine F1 a été gêné par Daniel Ricciardo, qui a réussi à le dépasser en l’empêchant de progresser.
Cela a provoqué a colère de l’Espagnol, qui s’en est pris au directeur de course, Michael Masi. Il n’a pas hésité à le juger trop laxiste et à expliquer qu’il ne remplissait pas son rôle de régulateur.
"Je n’arrive pas à y croire, nous allons partir dans la position qu’était la sienne, c’est un blocage clair" a déclaré Alonso. "Malheureusement, nous n’avons personne pour faire la police."
"Le directeur de course est trop tendre. Si vous nous laissez jouer avec les tours de sortie, ça sera toujours le bordel. Nous avons besoin d’un arbitre pour nous protéger et pour le moment, nous ne l’avons pas."
Un reproche que l’on ne peut que comprendre, lorsque l’on se rappelle que la direction de course avait refusé de sanctionner des pilotes allant trop lentement en qualifications ou trop vite sous Safety Car, justifiant qu’ils étaient plusieurs à avoir enfreint les règles et qu’elle ne voulait pas appliquer de pénalité collective.
"Pour le problème de le trafic en lui-même, c’est la faute de McLaren, de l’équipe ou du pilote, peu importe. Même s’il y a beaucoup de trafic sur le tour de sortie, vous devez bouger quand une voiture rapide arrive. Il n’a pas bougé."
Alonso rappelle que de telles fautes méritent généralement une pénalité, mais là encore, en profite pour glisser un tacle envers la direction de course : "En Autriche, Vettel a obtenu trois places de pénalité, donc je m’attends à trois places minimum ou plus."
"Notre équipe est très forte pour nous dire quand une voiture plus rapide arrive, donc je n’ai eu aucune enquête pour obstruction pendant toute l’année. Ceux qui ne le sont pas font l’objet d’une enquête. Normalement, ils reçoivent une pénalité, mais là c’est autre chose, c’est très aléatoire."
Une situation pire qu’à l’époque de Charlie Whiting
Revenu en Formule 1 cette année après deux saisons d’absence, Alonso pointe une direction de course moins performante qu’auparavant. Avant sa première retraite, c’était Charlie Whiting qui était directeur de course, et non Masi. Alonso pointe aussi le chaos du premier tour, rarement contrôlé par les commissaires.
"C’est bien pire qu’en 2018. Il n’y a pas de règles pour le tour de sortie, il n’y a pas de temps minimum à respecter. Au premier tour, il y a eu beaucoup de mouvements étranges hors de la piste."
"Je me suis plaint durant le premier tiers du championnat, puis j’ai changé d’attitude et je faisais la même chose, et maintenant je n’ai plus de courses pour gêner qui que ce soit. Et ce n’est pas dans mon cœur de gêner."
Alonso encourage Masi et les commissaires à sanctionner davantage : "Le problème est que nous devrions être plus alignés sur les choses qui sont bonnes et celles qui sont mauvaises. Cela devrait être plus clair pour les pénalités. Ils devraient être plus sévères dans certaines de leurs décisions."
"En football, quand quelqu’un fait un tacle, et qu’il y a un penalty ou autre, il y a un carton rouge. Ici, ils ont du mal à montrer un carton jaune ou rouge. C’est pour ça qu’on répète toujours les mêmes mauvaises choses."
Vidéo - La grille de départ du GP d’Abu Dhabi 2021 :