Quel bilan tirer des premières qualifications sprint (aussi appelées maintenant les F1 Sprint) de l’histoire, lors du dernier Grand Prix à Silverstone ? Le bilan d’ensemble paraît positif ; il a en tout cas séduit des pilotes comme Charles Leclerc, enthousiasmé notamment par la redynamisation du vendredi, qui devient une journée avec un véritable enjeu, grâce aux qualifications du soir.
D’ores et déjà Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, a annoncé que les qualifications sprint pourraient rapporter plus de points à l’avenir ; et que leur nombre pourrait passer de trois, cette année, à six, l’an prochain.
Faut-il pour autant généraliser les qualifications sprint ? Pour Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, il est « trop tôt » pour se prononcer.
« C’est bien que nous ayons ces essais maintenant cette année pour trois week-ends. »
« C’est bien aussi de prendre notre temps avec les fans et nos partenaires et toutes les équipes, avec la Formule 1, avec la FIA, pour analyser exactement comment s’est déroulé ce week-end et ensuite tirer des conclusions sur cette base. »
Pour le dirigeant de McLaren, ce qui est important est de choisir les bons circuits : on n’imagine pas de qualifications sprint à Monaco...
« C’est juste une vue initiale, c’est une bonne idée de ne l’utiliser que pour des événements et des circuits spécifiques pour un format différent. »
« Je n’imagine pas, par exemple, que ce soit la norme pour tous les week-ends. »
Les qualifications sprint ont aussi pour conséquence de changer les stratégies pneumatiques : les tendres sont imposés en qualifications du vendredi tandis qu’en course, le libre choix des pneus est désormais de vigueur, la règle de la Q2 disparaissant. De plus poursuit Seidl, la course du samedi est désormais un très bon indice pour jauger du rythme en longs relais de chacun. Par exemple Seidl avait vu venir le rythme très solide de la Ferrari de Charles Leclerc…
« Je dirais que le week-end s’est déroulé en termes de stratégie et de pneus comme nous l’avions prévu. »
« La qualif sprint a finalement donné une bonne image de ce que chacun a fait en termes de rythme de course. Il était évident de voir que Charles était déjà très fort et que nous ne pouvions pas le battre, et la même chose s’est produite le lendemain, en course. »
« Je dirais qu’il n’y a pas eu de grandes surprises ni de grands enseignements de la course sprint qui ont changé quoi que ce soit pour la course. »