Avec une marge de 30 secondes sur la concurrence, et un pilotage impressionnant de calme et de maîtrise, Lewis Hamilton a remporté une victoire brillante en Turquie, qui lui a permis de verrouiller son 7e titre mondial.
Pour Mika Hakkinen, ce 7e titre « semblait inévitable après une autre saison si dominatrice. » Mais elle n’en restait pas moins « impressionnante » compte tenu des conditions.
Mika Hakkinen développe le point sur lequel Lewis Hamilton a pu le plus faire la différence : la gestion des Pirelli avec 13 degrés sur la piste…
« La température des pneus est toujours importante, surtout lorsque vous essayez de garder chauds des pneus intermédiaires travaillant sur une piste qui est trempée, qui commence ensuite à sécher, mais avec de grosses flaques et des vibreurs mouillés prêts à vous piéger. Garder le contrôle d’une F1 dans ces conditions n’est jamais facile, même pour le pilote le plus talentueux et le plus expérimenté. »
« La progression de Lewis Hamilton est exactement celle que vous voulez voir dans une course comme celle-ci : régulière, constante, il acquiert peu à peu une compréhension des trajectoires de course qui fonctionnent le mieux lorsque les conditions changent. Il s’agit de renforcer la confiance dans la voiture et en soi. »
C’est aussi la prescience et l’instinct stratégique de Lewis Hamilton, en fin d’épreuve, qui a soufflé Mika Hakkinen...
« À la fin de la course, les pneus intermédiaires de Lewis ressemblaient davantage à des pneus slicks, mais le fait qu’il ait rejeté un appel de l’équipe pour un arrêt au stand de dernière minute nous a montré combien il a appris au fil des ans. Il savait de quoi la voiture était capable avec des pneus très usés, et il avait la confiance nécessaire pour continuer à pousser dans ces conditions et faire le travail. S’arrêter aurait créé un risque, brisé le rythme qu’il avait établi, et en plus il était loin devant la concurrence. »
Et Mika Hakkinen de conclure en se rappelant un souvenir personnel : sa première rencontre avec Michael Schumacher.
« La confiance est essentielle dans ce genre de conditions, quand il faut freiner fort pour faire fonctionner les pneus, mais pas trop fort au cas où vous bloqueriez les roues. À bien des égards, la performance de Lewis a rappelé pourquoi il est devenu le meilleur pilote de cette époque, mais c’était quand même une façon spéciale d’égaler le record de sept titres de Michael Schumacher. J’ai rencontré Lewis pour la première fois lorsqu’il était un jeune garçon en karting, quand il avait clairement beaucoup de talent et de détermination, mais gagner sept championnats du monde entre 2008 et 2020 est tout simplement fantastique. »