99 tours, comme son numéro de course, c’est le bilan d’Antonio Giovinazzi aujourd’hui avec l’Alfa Romeo C38.
Son meilleur temps de 1’18’’589 a été signé avec les pneus C4 à bande rouge mais l’Italien de 25 ans assure ne pas avoir encore tenté le moindre chrono simulant une qualification.
"Le programme de travail du jour était très similaire à celui de la semaine dernière," commente Giovinazzi ce soir.
"Nous avons utilisé ces pneus à plusieurs reprises mais nous ne sommes pas encore passés à la simulation de qualifications. La voiture réagit bien et s’améliore jour après jour, nous sommes donc très heureux."
"Demain, Kimi sera dans la voiture et nous nous attendons à de nouvelles avancées. La voiture semble performante mais nous ne tirons pas de conclusion encore : nous devons encore savoir si nous avons interprété les règles de manière à pouvoir bien nous battre dans le peloton. Et ça nous ne le saurons qu’à Melbourne."
Giovinazzi est revenu sur ses propos concernant Raikkonen. La semaine passée, il a laissé entendre qu’il serait son professeur et qu’il suivrait sa direction. N’est-ce pas manquer d’ambition ?
"Je travaille avec Kimi depuis deux ans, chez Ferrari, ce n’est donc pas nouveau pour moi. Il faut observer son approche. Je connais les retours d’information qu’il réussit à donner à une équipe. C’est un pilote très expérimenté, il sait ce qu’il veut et j’essaie d’apprendre de lui et de suivre sa méthode. C’est aussi parce que si nous travaillons tous les deux dans le même sens, nous pourrons atteindre plus rapidement nos objectifs."
L’Italien s’est toutefois fait son avis propre sur la C38.
"Oui, d’un point de vue personnel, mes sensations avec la voiture deviennent de plus en plus précises et passer 100 tours ou presque dans la voiture aide beaucoup à cet égard. Malgré cela, je sais que je ne serai pas à Melbourne un pilote totalement préparé. Il y aura la pression de la course, des qualifications. Cela me prendra un peu de temps pour être plus en confiance. Pour le moment, le but est de faire beaucoup de tours. Ce sera encore ainsi jeudi, pour mon dernier jour de test, afin d’avoir encore plus de confiance dans la voiture."
Le pilote Alfa Romeo aborde ces essais "comme je le faisais en GP2, lors des courses longues."
"Je pense que c’est la meilleure approche car il n’est pas possible de pousser à chaque tour comme s’il s’agissait de qualifications. Ici à Barcelone, j’ai remarqué un peu de dégradation avec les pneus rouges (C4)."
"Cela nous donne quelques références pour les chronos réalisables à vide, mais il est encore trop tôt pour porter un jugement sur nous et sur les autres."