L’organisateur du Grand Prix du Canada ne pouvait pas se permettre d’aller de l’avant avec une course à huis clos en Formule 1 cette année.
Le promoteur François Dumontier a déclaré qu’un événement sans spectateur n’aurait pas fonctionné pour lui, même si, en fin de compte, c’est l’insistance des gouvernements pour que le personnel de la F1 passe 14 jours en quarantaine qui a rendu la course à Montréal impossible en 2021.
"Mes sentiments sont partagés," dit-il au Journal de Montréal.
"Je suis déçu pour mon équipe, pour les nombreux bénévoles et tous les intervenants qui contribuent au succès de l’événement. Mais je ne pouvais pas ouvrir une salle et l’éclairer sans avoir personne pour l’occuper," ajoute Dumontier dans une analogie avec une salle de concert.
"C’était impossible de le faire sans la présence de spectateurs. Montréal est un incontournable pour la F1. Non sans raison : c’est le plus vieux Grand Prix à l’extérieur de l’Europe. Et Liberty Media, propriétaire de la F1 et établie aux États-Unis, tient beaucoup au marché nord-américain et à Montréal. D’autres villes dans le monde sont prêtes à payer plus cher pour obtenir les droits de présenter une course."
Dumontier veut rester optimiste, d’autant plus que le Canada aurait été prolongé pour deux ans de contrat en plus en compensation de l’annulation actée par les autorités.
"Je ne suis pas partie prenante du contrat qui lie la F1 et les bailleurs de fonds," rappelle Dumontier. "Je ne suis pas en mesure de vous dire si, comme certains l’ont prétendu, que la course était en péril si elle n’était pas là pendant deux années de suite. Mais on a de belles années devant nous. Quant aux finances, nos clients seront avisés pour la suite des choses. Ils auront le choix de conserver leurs billets pour 2022 ou de se faire rembourser."