Michael Andretti a soumis un dossier à la FIA pour devenir la 11e équipe de Formule 1, à compter de 2024. Et l’Américain assure avoir les moyens de ses ambitions, ne serait-ce que pour payer la somme anti-dilution de 200 millions d’euros.
Andretti construira probablement une base nouvelle en Europe, mais pourra s’appuyer aussi sur ses infrastructures existantes aux États-Unis. Mais celles-ci sont elles au niveau de la F1 ?
Pour Romain Grosjean, qui s’exprimait pour The Race, cela ne fait pas de doute : oui.
L’ancien pilote Haas et Lotus connaît bien sûr la maison Andretti – il courra à plein temps en IndyCar pour l’équipe cette année.
« C’est dans les journaux, c’est incroyable. »
« Dès ma première visite chez Andretti, j’ai été émerveillé par l’équipe. Par l’usine, par tout ce qui s’y trouve. »
« Leur usine est meilleure que celle de certaines équipes que j’ai vues en Formule 1, du point de vue des infrastructures. »
Grosjean, qui arpente les couloirs de l’usine Andretti, sait-il pourquoi le rachat de Sauber avait échoué précédemment ?
« Je sais que Michael essayait avec Sauber, et j’ai vu les nouvelles comme tout le monde. Je n’ai pas plus de détails à ce sujet. »
Grosjean écarte un retour en F1
Forcément la question mérite d’être posée : puisque son équipe IndyCar va arriver en F1, Romain Grosjean n’est-il pas tenté par un retour surprise dans la discipline reine ? Ce serait une si belle histoire après le choc de Bahreïn 2020...
Mais Grosjean repousse cette hypothèse pour l’heure.
« Je pense que je vais me concentrer sur IndyCar pour le moment. »
« J’aime vraiment ça. J’ai eu une carrière incroyable en Formule 1. »
« Je n’ai jamais pensé que je ferais 10 ans de F1 avec 10 podiums. Mais je pense que la Formule 1 est derrière moi pour le moment. Je préfère me concentrer sur l’IndyCar. C’est assez drôle de changer de continent, de langue, et de se sentir si bien. »
La porte est-elle pour autant définitivement fermée ?
« Peut-être que les choses changeront dans quelques années. »
« Je me concentre vraiment sur l’IndyCar, je m’adapte très bien aux États-Unis. »
Ce qui est certain c’est que Romain Grosjean pourra être un précieux conseiller pour le projet Andretti - il connaît non seulement la F1 mais encore les défis que peut y rencontrer une équipe américaine, en ayant piloté pour Haas.
Alors quel sera le défi le plus important que devra relever Michael Andretti en traversant l’Atlantique ? Ou par exemple un pilote américain comme Colton Herta, qui est pressenti pour arriver en F1 ?
« Ces gars sont toujours rapides, toujours compétitifs. »
« Le plus grand défi pour eux est la différence de culture, entre la Formule 1 et l’IndyCar.
« Je ne m’inquiète pas du tout de leur talent de pilotage. Ils sont suffisamment bons. C’est plutôt le choc culturel entre l’IndyCar et la F1 qui serait le plus grand défi. »