Les pilotes de Formule 1 ont longtemps demandé à pouvoir se battre plus librement en piste sans avoir le risque de se voir pénalisés au moindre contact. C’est finalement une règle qui a été accordé sous le nom ’laissez-les courir’, après une rencontre entre Romain Grosjean, représentant des pilotes, le commissaire Garry Connelly et le nouveau directeur de course Michael Masi.
"Je suis à la tête du GPDA car je m’intéresse à notre sport et que je veux le rendre meilleur" assure le Français. "C’était bien de la part de Garry et Michael d’écouter ce que nous avions à dire. Le fait est que nous ne voulons pas arriver sur une zone de freinage en dépassant quelqu’un et en se disant que si l’on bloque une roue, on va être pénalisés.
"Parce que dans ces cas-là, la prochaine fois, vous vous direz ’je ne veux pas tenter ce dépassement’. Nous voulons courir. Des accidents arrivent sur 21 courses. C’est bien que nous puissions courir et nous battre."
Cependant, il ne veut pas que ça soit hors de contrôle et qu’il s’agisse d’une compétition aussi rude que l’est la Formule E, où les contacts sont légion depuis l’arrivée des nouvelles monoplaces : "Il ne faut pas être fous. Nous ne voulons pas de la Formule E, car je pense qu’elle est allée trop loin."
"Et en F1, si vous touchez quelqu’un, votre voiture est cassée. Il y a quelques petits trucs que nous ne voulons pas voir et le changement de ligne au freinage est le principal, c’est le plus gros danger de nos jours" poursuit-il, se prenant même comme exemple pour expliquer ce qu’il ne faut pas faire.
"Si vous faites une ’Grosjean à Spa 2012’, ou une ’[Nico] Hülkenberg à Spa l’an dernier’, ce n’est pas intentionnel mais ça a de lourdes conséquences, donc ça doit être pénalisé. Comme ce qu’a fait [Sergio] Pérez à Singapour [2018]. Mais si vous freinez juste un peu tard au premier tour, c’est un incident de course. C’est le premier tour, tout le monde veut une position."