Avec une Haas normalement en perdition de rythme de course, Romain Grosjean réalisait un petit miracle avant la voiture de sécurité : le Français se maintenait à une excellente 7e place et avait les points dans le viseur.
Mais la voiture de sécurité, consécutive à l’entrée en piste de Valtteri Bottas, a totalement ruiné la fin de course de Romain Grosjean. En effet, le grand point faible de la Haas est le maintien en températures des pneus. Fatalement, avec plusieurs tours à faible régime, Romain Grosjean a vécu un véritable calvaire et a fini la course en 13e place.
Au micro de Canal +, ses premiers mots étaient toutefois pour son ami Pierre Gasly.
« On félicite Pierre, on est super contents pour lui. »
Quant à son propre sort… Romain Grosjean n’en revenait d’une telle déveine !
« J’essaie de ne pas dire de gros mots. Quelle année de m… Tout va mal. Je fais la course de ma vie, je n’arrivais même plus à respirer dans la voiture. J’étais à fond, à fond, à fond. On prend une satané voiture de sécurité au moment où il ne faut pas, et les pneus… 72 degrés dans le pneu avant-droit au moment du restart… Sainz qui me pousse comme un sale… »
« Voilà, ça fait… C’est une année de misère. Mais bravo Pierre ! »
Romain Grosjean était jusqu’ici le dernier pilote français à être monté sur le podium, c’était sur une Lotus vieillissante, à Spa en 2015.
« Olivier Panis m’a dit une année, putain, tu aurais pu gagner une course en 2013, comme ça on arrêtera de me parler de Monaco 1996 [dernière victoire d’un Français]. C’était Spa 2015, maintenant on parlera d’Interlagos 2019. »
Vu les circonstances absolument folles, Romain Grosjean a-t-il même un moment pensé à un exploit semblable ?
« Avec mon char à voile ?! On fait des miracles aujourd’hui avec les températures de piste pour se maintenir là où on était. Quand on n’a pas de chance, on n’a pas de chance. »