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Grosjean : L’IndyCar est ’plus physique’ que la F1

L’absence de direction assistée est la grande différence

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Romain Grosjean est revenu sur son premier contact avec la Dallara IR18 d’IndyCar, et sur les différences avec les monoplaces de Formule 1 qu’il avait l’habitude de piloter jusqu’à l’année dernière.

"Après les premiers essais, la plus grosse différence entre la Formule 1 et l’Indycar, je dirais que c’est l’absence de direction assistée. C’est sûr qu’on a forcément un ressenti assez différent" a déclaré Grosjean dans une vidéo pour Canal+.

"Je trouve que l’IndyCar est presque plus physique, voire plus physique que la Formule 1, tant sur les bras que la chaleur dans le cockpit. Forcément un petit peu moins sur la nuque, parce qu’il y a un peu moins de forces G, mais la voiture bouge plus."

"Jai été assez impressionné par les pneumatiques, grâce auxquels on peut vraiment attaquer et se faire plaisir, et on a pas besoin de tout le temps être dans la retenue."

En revanche, il n’a pas ressenti de problème majeur à cause de l’Aeroscreen, le système de protection de la tête des pilotes en IndyCar, qui est une protection similaire au Halo doublée d’un pare-brise.

"L’Aeroscreen, tout le monde me pose la question, mais ça fait finalement très peu de différence. On ne se rend absolument pas compte qu’il est là. La seule chose c’est qu’effectivement on a pas besoin de nettoyer ses visières ou son casque à la fin d’une séance d’essais."

"Les voitures sont vraiment très sympa à conduire, donc, j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Pour aller vite, il faut conduire assez différemment de la Formule 1, mais je commence à comprendre les choses et je pense qu’on est bien partis."

Un championnat IndyCar aux accents français

Romain Grosjean sera le troisième Français sur le plateau de l’IndyCar, aux côtés de Simon Pagenaud et Sébastien Bourdais. Les deux hommes ont donné des conseils au nouvel arrivant pour qu’il puisse s’adapter à la foi à la discipline, mais aussi à la vie américaine.

"Evidemment, Sébastien et Simon peuvent me donner beaucoup de conseils, sur le plan technique je pense qu’ils ne vont pas vraiment m’aider car on est rivaux et bien qu’il y ait un bon esprit et une bonne camaraderie entre les pilotes d’IndyCar, sur la piste ça reste la bagarre."

"En termes de logistique, Simon m’a beaucoup aidé, il m’a expliqué un peu comment les choses fonctionnaient. Je m’adapte, j’ai la chance d’avoir les pilotes qui m’ont fait un accueil chaleureux et m’ont donné des conseils."

Chez Dale Coyne Racing, Grosjean travaille avec l’ingénieur de piste Olivier Boisson, qui fut celui de Sébastien Bourdais il y a quelques années. Les deux Français s’entendent bien et parviennent à communiquer de manière très fluide dans les deux langues.

"Je pense qu’avoir Olivier Boisson à mes côtés, un Français, est un avantage car on n’a pas la barrière de la langue, bien qu’aujourd’hui l’anglais est aussi naturel que le français, notamment sur les termes techniques. Mais pour l’apprentissage à travailler ensemble et exprimer les sensations en mots, c’est plus facile."

"Il faut tout de même que l’on fasse attention car tous les autres ingénieurs et les autres membres de l’équipe donc on ne peut pas se couper du reste du monde. Mais en dehors des briefings officiels, quand on peut avoir deux minutes et discuter en français, les choses se passent bien."

Le podium voire la victoire comme objectif

L’ancien pilote de F1 veut en tout cas profiter de la formule monotype pour viser de bons résultats : "L’attrait de l’IndyCar, c’est de se battre pour aller chercher des podiums voire des victoires. On a tous la même voiture, à la différence du moteur où l’on peut choisir Honda ou Chevrolet."

"C’est à moi et l’équipe de faire un bon travail pour régler la voiture au mieux en fonction de mes besoins et de mon ressenti. Mais en IndyCar, chaque week-end on a la possibilité de se dire qu’on peut se battre pour un beau résultat. Et dans le poids de mon choix pour 2021, ça a été très important."

"Cette année je ne vais pas faire les 500 Miles d’Indianapolis ni le Texas Motor Speedway. Est-ce que c’est quelque chose que je ferai dans le futur, je ne sais pas. C’est une des 4 plus grandes courses au monde mais je ne me sens pas prêt à le faire et à mettre ma famille dans une position où je prends des risques."

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