En 179 départs en Formule 1 entre 2009 et 2020, Romain Grosjean n’a jamais eu la chance de remporter un Grand Prix, bien qu’il soit tout de même monté à dix reprises sur le podium.
Le Français évolue désormais en IndyCar, où il attend là aussi son premier succès. Mais comme il l’explique, il sait qu’il a une chance de gagner lors de chaque weekend aux Etats-Unis, ce qui n’était pas le cas en F1, notamment durant les dernières années chez Haas.
"Je pense que vous avez une réserve au sujet de ce que vous pouvez faire et de ce que vous pouvez réaliser," a déclaré Grosjean au magazine GQ.
"Durant ma dernière année chez Haas, nous avons fait la première course après le COVID en juillet en Autriche. Et je perdais les freins deux fois lors des essais libres. J’ai alors appelé ma femme et je lui ai dit : ’J’arrête. Je quitte l’équipe, quoi qu’il arrive d’ici la fin de l’année’."
"J’étais arrivé à un point où je pouvais dire que la motivation n’allait plus être là pour ce défi, et j’avais besoin de quelque chose de nouveau. Je pense que lorsque vous rejoignez une nouvelle équipe comme je l’ai fait avec Haas, il y a beaucoup de motivation pour faire progresser l’équipe et d’espoir pour l’avenir."
"Pour être honnête, les deux dernières années en Formule 1, en 2019 et 2020, n’ont pas été très agréables. Donc c’est sûr, vous finissez par arriver à un point où vous savez que vous avez atteint votre maximum et que ça doit être la fin."
"Puis ici, évidemment aux États-Unis, en IndyCar, c’est différent. Tout le monde a une chance de gagner. Et nous n’avons peut-être pas la voiture la plus rapide durant un weekend, mais nous avons tout de même une possibilité de gagner."
"Lorsque beaucoup de gens me demandent : ’Vas-tu revenir en Formule 1 ?’, je réponds :’Non, si ce n’est pas quelque part où je peux gagner’, parce que c’est ce que je veux plus que d’être en Formule 1. Mais pendant une longue période, être en Formule 1 était assez amusant."
Chez Haas F1, les choses n’étaient ainsi pas toujours aussi drôles que ne le laisse paraitre la série ’Drive to Survive’.
"Netflix choisit un peu l’angle sous lequel ils veulent traiter chaque équipe. Et certaines choses sont vraies, d’autres sont un peu inventées. Mais oui, disons que les deux dernières années ont été longues."