L’équipe Haas connait sans trop d’hésitation sa pire saison en Formule 1, depuis son arrivée en 2016. Le début de saison n’a pas été trop mauvais, mais l’évolution de la VF-19 a été ratée, et Romain Grosjean revient sur le processus de travail et d’acceptation de ce fait.
"Le premier jour où l’on a roulé avec la voiture à Barcelone, j’ai dit ’ça ne marche pas’. Mais les chronos étaient bons et on m’a dit que ça allait" lance le Français au sujet de son équipe. "Ça ne marchait pas donc le temps qu’on comprenne, qu’on analyse et que l’on accepte que la voiture n’était pas bonne, ça a pris du temps."
Avant cela, la voiture s’était bien comportée en Australie, mais Grosjean a été victime d’une erreur aux stands, qui a coûté cher, si l’on compte le peu de points marqués par la suite : "En Australie, quand on perd la roue alors qu’on allait marquer des gros points, on s’est dit ’c’est comme l’an dernier, espérons que ce ne soit pas la seule occasion de l’année’. Mais pas de bol, c’était la seule fois où ça marchait."
Malgré une saison difficile et des tensions en interne, notamment entre lui et son directeur Günther Steiner, le Français était ravi de signer une nouvelle fois, et révèle que la relation est parfois en dents de scie, mais toujours transparente et honnête.
"Günther, c’est quelqu’un d’entier, ce qui est assez rare dans ce milieu, et il dit ce qu’il pense, donc le monde autour n’est pas habitué. On s’est toujours dit les choses en face, dans un sens comme dans l’autre. Au moment où on a signé cette année, il m’a dit ’là je t’aime bien, je te signe, mais tu sais qu’il y a des jours où je vais te détester’. Et je lui ai dit qu’il y allait avoir des jours où je détesterais l’équipe !"