Romain Grosjean n’est pas opposé à ce que les images embarquées de son accident du Grand Prix de Bahreïn soient diffusées, y compris celles qui seront utilisées par la FIA pour monter le rapport d’accident.
La caméra de sécurité, qui enregistre à 400 images par seconde, a en effet résisté au choc et en dira certainement beaucoup sur l’extraction qu’a réussi le pilote au milieu du brasier qu’était devenue sa VF-20.
"Je n’ai pas vu les enregistrements des caméras embarquées, mais je veux les voir" a déclaré Grosjean. "On peut toujours apprendre quelque chose. On peut apprendre de la manière dont un pilote se comporte dans ces moments."
Il comprend toutefois l’agacement de Daniel Ricciardo, qui n’avait pas apprécié la diffusion en boucle des images de l’accident lors de la neutralisation, et avait d’ailleurs été soutenu par Marion Jolles-Grosjean, qui jugeait les images trop répétitives.
Romain Grosjean n’a pas de problème avec la diffusion des images, même s’il explique que les pilotes pouvaient avoir du mal à se concentrer devant un accident si violent, et il parle de la crainte qu’avait son équipier Kevin Magnussen.
"Bien sûr, je comprends pourquoi certains pilotes étaient agacés par la rediffusion des images. Kevin, par exemple, était inquiet que, bien que je sois sur pieds, je puisse avoir des blessures internes."
Mais si le Français comprend le choc des images et leur lourdeur auprès des autres pilotes, il note qu’elles ont aussi une vertu : "Même aujourd’hui, l’accident semble fou. Si je l’avais vu à la télé, j’aurais aussi pensé que le gars était mort."
"Mais les images à la télé aident les gens à le comprendre. A comprendre ce qui s’est passé, et à réaliser que ce n’était pas juste un rêve. C’est bien que même si quelqu’un est en feu, il soit possible de survivre à un accident de ce genre."