Tout comme la saison dernière, le règlement technique restera largement statique pour 2024 par rapport à l’année précédente.
À ce titre, tout le monde s’attend à une plus grande concurrence encore entre les équipes, qui ont fini très proches les unes des autres fin 2023 en termes de performance pure. Moins d’une seconde couvrait la grille à Abu Dhabi, reste à savoir si l’avantage en course de Red Bull sera contré cette année. Cela pourra se faire, peut-être, grâce à la convergence des solutions aérodynamiques vers celle utilisée par les RB18 et 19 depuis deux ans.
Il y a tout de même quelques changements à noter. Suite à la chaleur extrême qui a provoqué un épuisement chez de nombreux pilotes lors du Grand Prix du Qatar, la FIA a ajusté les règlements techniques pour cette saison afin de permettre aux équipes d’installer ce que l’on appelle une « écope de refroidissement du pilote » qui, comme le son nom l’indique, aide à canaliser l’air circulant au-dessus de la voiture vers le cockpit dans le but de fournir un flux d’air de refroidissement aux pilotes.
Après l’accident de Guanyu Zhou au Grand Prix de Grande-Bretagne 2022, des règles continuent d’évoluer pour mieux protéger la tête des pilotes. Ainsi, les arceaux de sécurité de type blade, c’est-à-dire avec une lame centrale dans la cheminée, sont interdits. Alfa Romeo, qui devient Stake F1, était toutefois la seule à encore utiliser cette solution.
Après avoir commencé à développer des méthodes pour réduire les projections générées par les voitures dans des conditions humides la saison dernière, la FIA continuera également à tester et à travailler sur les arches de roues arrière dans le but d’améliorer la sécurité des pilotes sur le mouillé. Cela ne sera toutefois pas mis en place pour cette saison, les tests menés en 2023 ayant été peu concluants.
Le fournisseur de pneus Pirelli sera autorisé à effectuer 40 jours de tests privés avec les équipes cette saison, avec quatre jours supplémentaires consacrés aux tests de pneus pluie.
Avec le début de la nouvelle année, les équipes seront autorisées à faire rouler des voitures conformes aux spécifications 2022 dans le cadre du programme de « tests des voitures précédentes », utilisé pour proposer des roulages en F1 aux pilotes de développement en privé.
Cette année sera donc la première saison où les équipes seront autorisées à faire rouler des F1 qui utilisent le concept aérodynamique à effet de sol actuellement appliqué par les voitures de F1 actuelles. Mais pour éviter tout test de nouveautés, ces voitures devront uniquement rouler avec des pièces qui ont été homologuées en 2022 par la FIA.
Dans le cadre d’un changement notable dans le règlement sportif, la FIA a considérablement augmenté l’amende maximale qu’elle peut infliger aux équipes et aux pilotes en cas de pénalité. Le plafond précédent de 250 000 € a quadruplé pour atteindre 1 million d’euros.
Après de multiples incidents de fusées éclairantes dans les tribunes ces dernières années lors des Grands Prix d’Autriche et des Pays-Bas, la FIA a également interdit tout engin pyrotechnique dans tous ses événements – y compris la Formule 1 – sauf autorisation préalable dans des cas spécifiques (animations, fin de course, etc).
Il reste encore le gros point mystère : le format des week-ends Sprints ! Il n’a toujours pas été voté (il le sera avant Bahreïn). La logique voudrait que les 6 Grands Prix qui accueilleront des Sprints en 2024 devraient tenir des essais libres et des qualifications pour le Sprint le vendredi, le Sprint pour commencer le samedi et les qualifications pour le Grand Prix ensuite, le tout afin d’attendre le dernier moment pour mettre les voitures en parc fermé et bien séparer les deux événements du week-end.
Reste à savoir si nous aurons droit à des artifices comme des grilles inversées pour le Sprint... et dans ce cas comment inciter les pilotes à se donner à fond lors des qualifications du sprint (le shootout) ?