Haas a connu un début de saison contrasté, avec une voiture très performante en qualifications, grâce à une vitesse intrinsèque évidente, mais des courses difficiles, compliquées par un rythme en deçà des attentes le dimanche. L’équipe a apporté des modifications, comme l’explique son directeur Günther Steiner, qui doute toutefois que ce soit suffisant à Bakou.
"Nous avons découvert que nous ne parvenons pas à faire fonctionner les pneus car ils sont trop froids, il était trop tard pour en faire quoi que ce soit en Chine" admet Steiner. "Nos qualifications étaient bonnes, si l’on excepte le désastre de la Q3, mais la performance en course n’était pas bonne pour la même raison à Bahreïn pour les mêmes raisons."
"Avant de venir ici, nous avons fait de nouvelles pièces car nous pouvons voir le problème dans les données et demain, nous verrons comment elles fonctionnent. Nous apprendrons quelque chose mais je ne dirais pas qu’on a résolu le problème avec ce qu’on a apporté. Je ne suis pas trop optimiste pour la course car je pense qu’on a encore un problème qui nous empêche de rester dans la bonne fenêtre de fonctionnement."
Le problème de la Haas VF-19 se situe lors des températures les plus basses, ce qui n’a pas trop posé problème en Australie, et qui n’inquiète pas Steiner pour Barcelone, qui sera la course après Bakou. En revanche, pour ce week-end, le dirigeant de l’équipe reconnaît son inquiétude et la volonté de l’équipe d’éviter un fiasco.
"A Barcelone, les essais étaient bons, donc je n’aurai pas peur de cette course, mais ici nous devons essayer de contrôler les dégâts. Il est très difficile de maintenir la température des pneus ici, c’est la pire des pistes pour cela. Je suis très prudent, c’est pourquoi nous allons essayer de limiter les dégâts, mais ce sera très difficile à faire ici. Nous savions que cela allait arriver, mais nous avons travaillé dur pour trouver des solutions pour y remédier, mais je ne sais pas dans quelle mesure."
"Il y a généralement des voitures de sécurité ici aussi, ce qui est pire car lorsque nous allons derrière la voiture de sécurité, nous ne pouvons jamais récupérer la température. Nous nous sommes déjà débattus avec cela l’année dernière, mais tout le monde le fait aussi un peu. Si on parvient enfin à mettre la température dans les pneus, tout ira bien."
Une possibilité d’y parvenir pourrait passer par le design des jantes, qui pourrait envoyer la chaleur du freinage dans les jantes, plutôt que d’espérer que le comportement de la voiture s’en charge en courbe : "Mettre de l’énergie dans les jantes, vous pouvez le faire en récupérant la chaleur du freinage dans les roues et les jantes. Pour le reste, on tire de l’énergie des virages, des longs virages, où nous mettons de l’énergie dans les pneus."