Haas a désormais abandonné tout espoir de régler les graves problèmes qui handicapent sa monoplace, en particulier en rythme de course. De nouveau à Austin, les Haas se sont effondrées le dimanche, après des qualifications moins décevantes (12e place de Kevin Magnussen).
Les deux dernières courses de la saison, au Brésil et à Abu Dhabi, seront certainement des courses de souffrance pour l’équipe américaine. Son directeur, Günther Steiner, n’en attend rien et fait le dos rond en attendant l’an prochain.
« C’est difficile pour le moment, nous sommes juste dans une posture défensive. »
« C’est comme si nous étions une équipe de foot avec 11 défenseurs, sans aucun avant-centre. Tout le monde vous attaque et vous ne pouvez rien faire. »
« Vous devez juste essayer de limiter les dégâts et si tout le monde, à part vous, fait du bon boulot, alors, ça ne fonctionnera pas, parce que vous ne pouvez rien faire. N’importe laquelle de vos stratégies sera mauvaise, puisque vous ne ferez que reculer. »
« A Austin, nous avons surchauffé nos pneus et puis du coup, nous étions morts. »
On sent un certain fatalisme dans les propos de Günther Steiner…
« Le truc, c’est que je m’y habitue. J’essaie de ne pas être trop troublé par cette situation, parce que ce ne serait pas bien de l’être. C’est difficile. »
« Vous savez ce dont vous êtes capables. Mais cela vous fera peut-être apprécier encore plus les bons jours, quand ils reviendront. Il faut passer par ces moments difficiles pour apprécier des moments plus agréables, et parfois, c’est facile de l’oublier. C’est comme chaque dimanche. Nous savons maintenant que si nous ne faisons pas tout à la perfection, alors nous souffrirons et nous reculerons dans la hiérarchie. Vous ne pouvez rien y faire. Nous sommes là, comme un canard boiteux. »
L’équipe est-elle démotivée, y compris pour l’an prochain ? Ce n’est pas encore l’avis de Günther Steiner, qui compte beaucoup sur 2020.
« J’ai discuté avec quelques gars cette semaine, et l’équipe pense toujours que nous pourrons nous en sortir, parce que nous pouvons faire mieux. J’ai essayé d’imaginer leur état d’esprit ; et selon moi, ils ne sont bien sûr pas heureux, et je serais inquiet s’ils étaient aux anges. »
« Nous traversons une période difficile, et nous nous en sortirons. Espérons que 2020 arrive vite ! Pour moi c’est comme si 2019 n’avait jamais existé. C’est l’état d’esprit de l’équipe pour le moment. »