Haas F1 va devoir attendre encore quelques mois pour savoir si la VF-20, conçue sur la base de la VF-19, corrige les gros problèmes rencontrés en 2019.
Comme les autres équipes, Haas n’a comme référence que ce qui a pu être appris lors des essais hivernaux à Barcelone, sur un seul circuit. Günther Steiner réussit tout de même à être plutôt optimiste après ces 6 jours de roulage, en attendant enfin le premier Grand Prix.
Alors, où situe-t-il la VF-20 lorsque la saison pourra enfin démarrer ?
"Dans le milieu du peloton. Il est difficile de dire où exactement. Il semble que quatre ou cinq équipes se trouvent à moins de trois dixièmes de seconde. À Barcelone, trois dixièmes de seconde, c’est ce que coûtent dix kilos de carburant. Et vous ne savez jamais exactement combien de carburant les autres équipes avaient. Vous ne pouvez que faire des déductions de leurs relais et je pense que nous sommes plutôt pas mal dans mais dans le peloton."
"Racing Point pourrait être un peu en avance. McLaren, Renault, AlphaTauri et nous sommes très proches," ajoute Steiner pour être plus précis.
Les essais n’ont eu lieu que sur un seul circuit. Comment être certain que les problèmes de 2019, un manque de constance terrible de la monoplace, ont été résolus ?
"Vous ne pouvez jamais en être sûr," admet-il. "La seule façon de le savoir c’est de faire une course complète. Cela ne se produira pas dans les deux prochains mois. Nous sommes optimistes, mais nous ne pouvons pas être sûrs à 100% d’avoir résolu les problèmes. Nous ne savons pas comment la performance de notre voiture peut chuter en course, comme elle le faisait parfois l’an dernier. Par exemple, vous avez besoin d’une phase de voiture de sécurité pour voir comment les pneus réagissent et si vous réussissez à maintenir les bonnes températures dans les gommes ou si c’est fini après ça."
Pourquoi a-t-il fallu aussi longtemps l’an dernier pour identifier les zones qui posaient problèmes ?
"Parce que parfois nous étions plutôt bons en qualifications. Vous pensez avoir réussi à trouver le souci après avoir brillé... puis vous vous rendez compte le lendemain que ce n’est pas le cas. Quand on a compris qu’on s’était trompé quelque part, nous en étions déjà au Grand Prix de France. Il était trop tard pour apporter d’énormes changements à la voiture. Il valait mieux se concentrer sur la voiture de l’année prochaine."
Ce que nous aurions dû faire c’est réagir différemment après Barcelone, avec les premières grosses évolutions. Nous n’étions pas certains mais nous pensions nos évolutions meilleures. Nous n’aurions pas dû y croire. La voiture était rapide à Barcelone. Mais seulement là. Nous testons uniquement à Barcelone avant la saison. Ce serait bien de tester sur un deuxième circuit."
"Ce n’est pas possible, alors il nous suffit de regarder davantage les données et d’acquérir notre expérience de ce qui peut et ne peut pas être appris à Barcelone. Ce à quoi nous ne devons pas faire attention. Être rapide à Barcelone ne signifie pas être rapide sur d’autres circuits. Nous avons eu cette expérience douloureuse l’année dernière. Je pense que le manque d’expérience de notre équipe encore jeune nous a coûté cher."