Comme Ferrari, les équipes clientes du constructeur italien ont connu en Autriche une perte de puissance que Romain Grosjean a qualifiée de "choquante". Son directeur, Günther Steiner, ne cache pas un déficit perceptible, tout comme Frédéric Vasseur, directeur d’Alfa Romeo, elle aussi cliente de Ferrari.
"Il est évident qu’il y a un déficit de vitesse dans les lignes droites et que nous sommes plus lents que l’année dernière" lance Steiner, qui ne réduit pas le problème à Haas. "Ça vaut pour toutes les voitures à moteur Ferrari, je pense que nous pouvons le dire ouvertement."
"Comme l’a dit Tanabe (directeur technique de Honda F1, ndr), il est difficile de juger le niveau de performance des autres en termes de moteur car on n’a pas assez de données. On a juste les données de vitesse, mais on n’a pas la traînée aérodynamique etc."
"Je pense que les gens de Ferrari travaillent dur pour savoir quel est le problème. Il est certain que nous travaillons pour découvrir pourquoi, lors des qualifications, ici en Autriche, nous avons été plus rapides, et je suis sûr que Fred le fait aussi, non pas que je veuille parler à sa place."
"En course, je pense que la différence était moins importante. Nous n’avons pas fait une bonne course, évidemment, mais je pense qu’il faut encore travailler et voir ce qui se passe réellement. Et puis nous pourrons arriver à une conclusion et avancer pour régler le problème."
Amené à rebondir sur les propos de Steiner, Frédéric Vasseur approuve les commentaires négatifs sur Ferrari : "Je suis d’accord avec Günther. La situation est connue et nous devons travailler de tous les côtés. J’ai confiance en Ferrari pour qu’ils se rattrapent au plus vite."
Malheureusement, les évolutions moteur seront limitées dans les prochains mois, mais Alfa Romeo veut tout faire pour progresser : "Notre travail est de pousser sur l’aspect châssis, ainsi que les pilotes, pour faire un bon travail. Le rythme de course est correct, proche des voitures devant, mais le déficit était plus important en qualifications."