Ayao Komatsu, le directeur de Haas F1, est l’un des locaux de l’étape ce weekend à Suzuka.
Le dirigeant japonais vit sa première à domicile à un tel poste et profite forcément de l’évènement.
"Nous avons reçu un accueil vraiment agréable et chaleureux. Oui, tout le monde a été très positif et heureux, j’en suis reconnaissant."
Cela fait désormais un peu plus de trois mois que Komatsu dirige l’équipe américaine, l’occasion pour lui de dresser un premier bilan provisoire avant que ne soit disputée ce dimanche la quatrième épreuve de la saison de Formule 1.
"Comment l’évaluer ? Oui, elle progresse. Il est difficile de dire si c’est assez rapide ou non, mais on ne peut changer les choses qu’à un certain rythme, n’est-ce pas ? Je me concentre donc sur ce qui se trouve devant moi, en essayant d’apporter des améliorations progressives aussi rapidement que possible, mais aussi à un rythme aussi réaliste que possible. Donc oui, je pense que nous progressons bien, au rythme que nous pouvons soutenir, en quelque sorte."
Alors que Haas F1 occupe actuellement la septième du championnat des constructeurs après un bon début de saison, on peut imaginer que l’ambiance est meilleure qu’il y a quelques mois en interne...
"De toute évidence, l’année dernière a été assez difficile parce que nous n’avions tout simplement pas une voiture de course. Quoi que nous fassions, nous savions que nous ne pourrions pas courir le dimanche. Alors que cette année, je pense que la communication est meilleure. Nous travaillons mieux en tant qu’équipe. Et puis, nous avions des objectifs clairs, une stratégie pour les essais de pré-saison. Encore une fois, cela a permis à l’équipe de se souder."
"Et puis le fait que nous ayons une voiture de course, vous savez, des réglages de course, tout le monde est dans un circuit fermé pour essayer d’apporter des améliorations. Même en Australie, après les qualifications, si c’était l’année dernière, nous savions qu’il n’y avait rien à faire le dimanche, alors que cette fois, tout le monde était gonflé à bloc, parce que nous savions que nous pouvions faire la course le dimanche, nous mettre en position de marquer des points. C’est donc positif."
C’est aussi dans le développement de la VF-24 que l’on jugera les progrès de l’écurie cette année. Komatsu explique d’ailleurs qu’il ne faudra pas s’attendre à de grandes évolutions, mais plutôt à des nouveautés légères lors de certaines courses.
"Je veux dire que nous n’allons pas amener de grosses évolutions. Si vous voulez, c’est plus, encore une fois, des mises à jour plus petites. Nous aurons donc une mise à jour rapide très bientôt."
Komatsu veut "garder les pieds sur terre" et vise toujours la huitième place
Si le début de saison est donc très encourageant, Komatsu ne souhaite en revanche pas changer d’objectif : la huitième place au championnat est toujours visée en fin d’année.
"Je pense que cela reste un objectif ambitieux. Vous savez, si vous regardez notre compétitivité, nous sommes certes septièmes au championnat actuellement, mais la course au développement arrive et nous savons tous que nous sommes la plus petite équipe. Donc pour moi, atteindre la huitième place cette année serait un énorme défi et nous devons garder les pieds sur terre et être réalistes."
Impressionnant il y a quelques semaines à Djeddah, Oliver Bearman sera très bientôt à bord de la Haas lors de certains essais libres 1 comme le confirme Komatsu.
"Oui, c’est vrai. Il sera donc dans notre voiture en EL1 à Imola. Ce sera la première fois. Ensuite, nous le ferons rouler six fois cette année. J’ai hâte de le voit en action."
Le Japonais indique par ailleurs qu’il se plait particulièrement dans son nouveau rôle chez Haas, où il est à la fois ingénieur et manager de l’écurie.
"Bien sûr, j’étais ingénieur principal avant, donc je faisais déjà un peu de gestion aussi. Et maintenant je vois plus grand, mais c’est quelque chose que j’aime vraiment. Mais je ne le fais pas tout seul. Nous avons des gens très compétents qui m’entourent et qui m’apportent beaucoup de soutien. J’en suis très reconnaissant. Et honnêtement, ce que j’aime le plus, c’est le travail d’équipe. Vraiment, quand je vois que l’on donne aux gens des responsabilités, des opportunités, qu’ils se montrent à la hauteur et qu’ils s’épanouissent, j’en retire beaucoup de positif. C’est donc une très bonne chose."
Et pour en revenir à la piste, Komatsu ne s’attend pas à un Grand Prix facile pour les siens.
"Nous savions que nous allions avoir des difficultés dans le premier secteur ici, parce que c’est la faiblesse de notre VF-24 en ce moment. Il s’agit de gérer cela et de se qualifier le mieux possible. Ensuite, comme en Australie, nous voulons courir à notre meilleur niveau et nous mettre en position de marquer des points s’il se passe quelque chose à l’avant."