Haas F1 débute sa septième saison au plus haut niveau du sport automobile. L’écurie américaine ouvre un chapitre différent de son histoire, avec une collaboration renforcée du côté de Ferrari. Günther Steiner, le directeur du team, fait la genèse de cet accord solidifié.
"Quand nous avons vu que nous débutions le travail sur le règlement, nous étions en retard, et ça a ensuite été repoussé. Avec le plafond budgétaire, nous avons profité du fait que Ferrari avait trop de monde, car nous avons perdu des gens en 2020 quand c’était difficile pour nous" explique Steiner.
"Simone [Resta, directeur technique transfuge de Ferrari] était là, il a monté une équipe et a immédiatement débuté le travail. Les premiers mois étaient difficiles car il a fallu se mettre dans le rythme, mais à partir d’avril ou mai, nous étions dans une bonne partie du développement pour 2022."
"Le développement s’est bien passé, c’est la seule chose que je peux juger car je ne sais pas ce que font les autres, mais nous avons progressé à chaque séance que nous faisions. Nous sommes sur un bon chemin. Simone et l’équipe en Italie se sont vite mis dans le rythme et ont beaucoup travaillé."
Il fonde de bons espoirs sur ce rapprochement avec Ferrari : "Le moteur semble faire un grand pas en avant pour 2022 et après, puisqu’il sera gelé. Il est très prometteur. Pour le reste de la collaboration, c’est similaire à ce qu’on avait avant, mais on a dû s’adapter au règlement, et on a utilisé la soufflerie de Ferrari."
"La seule chose qui a changé, c’est que l’on a des gens de chez Ferrari qui sont venus travailler chez nous, et nous avons des bureaux au sein de Ferrari, de leur infrastructure. On a eu de la chance, ils avaient des bureaux prêts pour des recrutements à venir mais le plafond budgétaire les en a empêchés, et on a pris ces bureaux."
De quoi avoir des attentes élevées autour de la VF-22, toutefois teintées de prudence puisque la monoplace ne s’est pas encore comparée à la concurrence.
"Ce que je sais, c’est que l’on a fait un bon développement au fil de l’année. Comment c’est par rapport aux autres, je ne le saurai qu’aux essais, mais ça arrive bientôt. Je suis heureux de la manière dont les gens ont travaillé, et nous devons désormais voir comment la voiture est face aux autres."
Steiner espère désormais des essais hivernaux réussis, avec de la fiabilité et de la performance. Il veut surtout qu’elle ait une base rapide : "Ce n’est pas simple, on espère une voiture fiable et rapide."
"Si elle ne peut pas courir, vous n’aurez pas de données. C’set un mélange, mais si je dois choisir un, je choisis la vitesse, car une voiture fiable mais lente, il faut beaucoup de travail pour la rendre rapide. C’est plus simple de la rendre fiable."
"Nous voulons sortir du garage et être satisfaits de la performance de la voiture. Mais c’est un règlement totalement différent, on s’attendra à des problèmes de fiabilité. Et s’ils arrivent, on réagira vite pour pouvoir accumuler un maximum de kilomètres, car les pilotes auront besoin de roulage pour s’adapter."