Günther Steiner, le directeur de Haas F1 Team, a été énervé de voir Toto Wolff et Otmar Szafnauer ramener son équipe sur le devant de la scène en la comparant avec Racing Point, accusée aujourd’hui d’avoir utilisé des pièces conçues par Mercedes. Il rappelle que tout a été fait dans les règles par son équipe et invite ses rivaux à porter réclamation s’ils pensent l’inverse.
"S’ils savent quelles écopes nous utilisons, ils auraient dû porter réclamation contre nous, je présume" lance Steiner. "Je continue à le dire, allez demander à la FIA ce que nous avons fait, si vous voulez une clarification quant à la légalité de nos écopes de freins. Ferrari ne nous vendrait jamais des écopes après un changement de règlement."
Racing Point, d’après la FIA, a reçu ses écopes de la part de Mercedes le 6 janvier 2020, mais selon les commissaires, cela ne constitue aucunement une brèche suffisante dans le règlement pour interdire leur utilisation. Steiner reste perplexe.
"Il y a eu beaucoup de conversations avec la FIA sur ce qui est légal et ce qui ne l’est pas. Nous avons utilisé les écopes de Ferrari l’an dernier, oui, mais quand les règles ont changé, on s’est adaptés."
"Nous avons employé plus de monde pour dessiner les écopes car nous ne les avions pas dessinées nous-mêmes avant, de toute évidence nous avions besoin de plus de monde. Si Toto et Otmar veulent vérifier la facture, ils peuvent demander, je leur montrerai tout."
"Je pense qu’ils parlent, je dirais sans savoir, mais ils peuvent chercher chez nous, tout va bien. Je suis serein. Ce n’est pas bien d’être accusé de choses que nous n’avons pas faites. S’ils veulent porter réclamation, qu’ils n’hésitent pas."
Steiner commente les propos de Wolff, qui s’est montré agacé par la réclamation et par les appels : "Ils ont apparemment cédé des données à Racing Point, ce qui n’est pas autorisé. Ferrari ne nous a jamais donné cela, c’est ce que j’ai dit avant, car ce n’est pas autorisé. Il essaie de défendre le cas, c’est son boulot."
L’Italien espère toutefois que Mercedes sera punie s’il s’avère que l’équipe a enfreint le règlement : "Mais avant tout, il faut voir s’ils l’ont fait. Ensuite, en cour d’appel, nous espérons trouver un peu plus de détails que ce qu’ont conclu les commissaires."
Bien qu’il ne soit pas entièrement convaincu par le verdict, il explique la raison pour laquelle Haas ne s’est pas joint aux réclamations : "Il y a trois grosses équipes qui portent réclamation, trois équipes qui ont beaucoup d’argent. Cela coûte du temps, de l’argent et des ressources."
"Au final, si vous vous en mêlez en tant que petite équipe alors que des grosses équipes portent réclamation, ce sont elles qui auront les munitions pour le faire. Nous avons envisagé de nous y joindre, mais nous avons jugé que ça n’avait pas de sens, ça ne donne pas plus de force au cas."