Isack Hadjar débutera l’année prochaine en tant que titulaire en F1 chez Racing Bulls. Le pilote français s’est confié à Canal+ lors de la soirée de remise des prix de la FFSA, notamment sur ce que représente le fait d’être en Formule 1, et l’ampleur de la responsabilité d’un pilote au plus haut niveau.
"Je n’ai pas encore réalisé, je n’ai pas pris le temps de réaliser. Ca parait normal car il y a toujours eu l’objectif d’arriver en F1. Ce que je veux faire en F1 est très différent, mais le fait d’y arriver c’est la consécration parce que je vais être jugé sur mes performances. Je suis vraiment dans un cadre professionnel" a déclaré Hadjar.
"Je le mesure un peu, surtout en allant à l’usine et qu’on voit le nombre de personnes qui bossent pour deux gars, pour deux voitures, à 20 ans... ça met un coup, dans le bon sens, mais ça montre qu’il ne faut pas être fort qu’en piste, il faut savoir être un leader et galvaniser les troupes"
Après avoir réalisé plusieurs séances libres, Hadjar va disputer des week-ends complets, et il est impatient de retrouver cette sensation : "Maintenant je vais faire les EL2, EL3, la qualif, wahou ! C’est énorme, je me souviens de mes premiers EL1 au Mexique, c’était la meilleure heure de ma vie."
"Je me suis dit que j’aurais aimé rester pour les EL2, mais il fallait bosser pour le mériter. Je me sens chanceux, et c’est réel. Je pense que je vais réaliser aux essais d’avant-saison à Bahreïn, je vais partager la piste avec [Fernando] Alonso, [Lewis] Hamilton, avec Max [Verstappen] !"
Le vice-champion 2024 de F2 reconnait que la marche à franchir pour débuter en catégorie reine est grande, et il admet être impressionné : "C’est impressionnant. Le fait que ce soit difficile d’avoir une vision d’ensemble montre à quel point c’est énorme."
"Et j’ai peur, je sais que l’expérience en F1 est limitée, et le plateau a un niveau très relevé. Mais une fois que je vais monter dans la voiture, Tsunoda je vais vouloir le taper ! C’est come ça, en F1 on n’a pas tous la même voiture donc c’est le seul objectif que j’ai. Mais rentrer dans un univers comme ça, ça fait un peu peur."
Interrogé sur ce qui l’inquiète le plus pour réussir à bien débuter, il explique ce qu’il pense être le plus délicat en Formule 1 : "Je pense que ça va être les sollicitations qu’il y a en général, et savoir mettre l’énergie dans l’essentiel, de commencer mon week-end frais et en forme."
"Mais je suis réaliste, je sais que ce sera difficile lors des premières courses et il ne faudra pas me laisser démonter, car si je suis derrière mon équipier en performance je devrai garder la tête haute et bosser. Je l’anticipe, je suis au courant, on est en décembre et la préparation commence maintenant."
Hadjar promet déjà d’avoir le même appétit de succès, mais prévoit aussi d’être moins sanguin : "Ma hargne, je vais la garder, mon envie de succès, de gagner. Et canaliser mes émotions, je sais dans quelle équipe je suis tombé, le bouton de la radio ils ne l’aiment pas, donc il va falloir gérer cela."
Ses débuts se feront à Melbourne, et il s’en montre ravi : "C’est une piste qui me touche vraiment beaucoup, parce que j’ai eu une période d’un an et demi sans podium de la F3 à ma deuxième année en F2. Et c’est là-bas qu’il y a eu le déclic donc faire ma première course en F1 là-bas, ça me fait plaisir."