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Hakkinen se souvient de son accident ‘traumatique’ d’Adélaïde 1995

Il avait hésité à reprendre la F1

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Dans la mémoire collective, Mika Hakkinen restera comme celui qui aura remporté deux titres de champion du monde, face à Michael Schumacher et Ferrari, en 1998 et 1999.

Mais la carrière du Finlandais volant aurait pu s’arrêter net dès 1995, à Adélaïde. En qualifications, lors du Grand Prix d’Australie, celui qui était alors déjà pilote McLaren connut un énorme, énorme crash.

Son pneu arrière-gauche avait accroché des débris, envoyant la McLaren en tête-à-queue et dans les barrières à plus de 200 km/h.

Mika Hakkinen, le visage en sang, avait dû subir une trachéotomie en bord de piste, pour l’aider à respirer ; il fut sous respirateur artificiel à l’hôpital et resta dans le coma pendant deux jours.

À son réveil, le pilote McLaren nageait dans la douleur physique, sans parler bien sûr des dégâts psychologiques.

Pour la FOM, Mika Hakkinen s’est souvenu de ce moment terrifiant…

« J’ai participé à quelques Grands Prix cette année-là [1993] avec McLaren et Ayrton Senna. En 1994, nous avons changé de motoriste, nous avons eu Peugeot après Ford. En 1995, nous avons enfin eu un moteur Mercedes. J’étais un jeune homme qui se développait constamment, apprenant le travail d’équipe, les trucs techniques, les données. »

« Et puis bang ! Mon accident à Adélaïde. Un gros accident ! »

Ce qui a décidé Hakkinen à revenir en F1

Comme on peut le comprendre aisément, Mika Hakkinen a longtemps hésité avant de faire son retour en F1.

« McLaren, la direction de l’équipe, ma famille ne m’ont pas posé de questions du genre, ‘Aimerais-tu revenir à la compétition ?’ Parce que je me suis fracturé le crâne et que je suis resté longtemps à l’hôpital… »

« Personne ne m’a poussé à reprendre la course. Mais bien sûr, le temps passe. Naturellement, l’équipe en est arrivée au point où elle doit demander : ‘D’accord, il faut commencer à se préparer pour la prochaine saison. Mika est-il prêt à faire le test ? A-t-il peur ? Est-il inquiet ?’ »

« C’était une période très, très difficile parce que je souffrais constamment. J’y pense tout le temps. Je ne veux plus de cela. Je ne veux plus vivre cela. Et je pensais à ce qui m’avait causé ce problème… »

« Un jeune homme se dit : Est-ce que ça va ? Dois-je avoir peur ? Qu’est-ce que je veux ? »

Mais qu’est-ce qui a donc décidé Mika Hakkinen à finalement faire son retour dans la discipline reine ?

« J’ai mis mon esprit dans une position différente. Pas comme un humain, mais comme un pilote de course qui se dit "Allez, il n’y a pas d’émotions maintenant. Il y a un travail à faire. Tu es sur la bonne voie dans votre carrière et tu te diriges vers ton objectif, qui est de devenir champion du monde, de gagner des courses, de décrocher des pole positions. »

« Si je décidais de rester à la maison, je le regretterais et je serais un loser... Mon côté humain a donc essayé de me dire : Mika, tu sais, tu viens de vivre quelque chose de si terrible - est-ce que c’est bien de retourner à ce danger ? C’est presque... »

« Traumatique ? Oui, absolument. Ce qui m’a sauvé et m’a permis de ne pas avoir peur, ce sont les gens qui m’entourent : ma famille, ma petite amie, l’équipe, la direction, les amis - ils m’ont toujours soutenu. Je me suis dit : Je ne peux pas les laisser tomber comme ça ! Je veux y retourner. »

Dès son premier roulage dans la McLaren, Mika Hakkinen a cependant su qu’il avait pris la seule décision possible.

« J’y suis donc retourné pour un test et lorsque j’ai sauté dans une voiture de course après mon accident, la première fois que j’ai vu les mécaniciens et les ingénieurs, ils ont été choqués - parce que j’avais l’air différent. Je n’avais plus de cheveux sur le côté [de la tête], j’étais amaigri… J’étais différent. »

« Lorsque je suis monté dans la voiture, en sortant du garage, je me suis senti au paradis. Quelle belle machine ! Quelle belle voiture sur mesure que cette Formule 1. Et quand je suis sorti des stands et que j’ai commencé à conduire, je n’ai eu aucune crainte. »

« Je ne dis pas que je n’ai pas pensé à mon accident, je ne dis pas que je n’ai pas pensé que lorsque je me lance dans un virage à grande vitesse… je pouvais me dire, que se passera-t-il si quelque chose arrive ? C’est naturel. Vous êtes conscient de ce qui se passe : Restons à 95%, 99% dans ce virage. Il faut maintenant retrouver la confiance et tout le reste. Mais tout allait bien ! »

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