Les rebonds de la Mercedes F1 à Bakou ont rendu la vie de Lewis Hamilton impossible lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan, et le Britannique a affirmé que seule l’adrénaline lui avait permis de tenir jusqu’à l’arrivée tant son dos l’avait fait souffrir le martyr.
Le septuple champion du monde n’est pas le seul à s’être plaint du marsouinage extrême le weekend dernier. Pierre Gasly appelait la FIA à faire en sorte que les pilotes n’aient pas besoin d’une "canne dès l’âge de 30 ans," tandis que Daniel Ricciardo avait le sentiment d’avoir été "secoué" tel un ballon de basketball.
La FIA a décidé d’agir pour la sécurité des pilotes et, dès ce week-end, des mesures sur les forces verticales seront prises et des limites imposées. Aux équipes de régler correctement leurs monoplaces (hauteur de caisse, suspensions) pour rester au sein des valeurs tolérées sinon ce sera la pure et simple disqualification.
Voilà qui semble donner raison aux pilotes de F1 et à Lewis Hamilton en particulier. Mais l’attitude du pilote Mercedes F1 n’a pas été soutenue par tout le monde, notamment par John Watson, pilote de F1 dans les années 1970 et 1980. Le Britannique, vainqueur de 5 Grands Prix dans sa carrière, n’a vraiment pas été tendre à l’égard de son compatriote.
"Lewis doit faire attention à ne pas agir comme une dame de pantomime. C’est une voiture très difficile à conduire, on le sait, mais à 37 ans, les os ne sont pas aussi indulgents avec une conduite inconfortable. Son âge est donc aussi un critère dans ses douleurs," a déclaré Watson au Daily Mail.
Une dame de pantomime, dans le théâtre classique britannique du 17e siècle, est une dame généralement assez enveloppée, pourvue de costumes criards, et au caractère exagéré… Et ce sont des hommes, travestis, qui jouent normalement ce rôle.
A noter que l’an dernier, Christian Horner avait déjà usé de cette comparaison envers Toto Wolff chez Mercedes (voir notre article).
"C’est un tout nouveau monde pour Lewis," poursuit Watson. "Il a bénéficié d’une Mercedes dominante pendant sept ans. George (Russell) avait l’air plutôt frais après sa troisième place et a terminé devant Lewis."
"Lewis a peut-être besoin de se recalibrer et de passer moins de temps dans les airs et plus au gymnase."
Un autre ancien de la F1, en la personne de Ralf Schumacher, s’est interrogé sur les raisons qui font que Hamilton semble souffrir plus que tout autre pilote du phénomène des rebonds.
"Russell était dans la même voiture que lui mais avait l’air bien plus frais après la course," a déclaré l’Allemand.
"Lewis doit d’abord voir que Russell est plus rapide que lui. Je suis désolé qu’il ait cette douleur au dos, mais les autres équipes aussi rencontrent ce problème."
"Je ne sais pas si Lewis est assis plus droit dans la voiture et s’il ressent donc davantage les coups dans son dos. Si c’est le cas, la charge sur sa colonne lombaire est beaucoup plus élevée et c’est ce qui expliquerait sa douleur."