Lewis Hamilton a compris au fil des années que son rôle de leader avait aussi un aspect sur le plan mental de son équipe. Le pilote Mercedes F1 a ainsi réussi à adapter son comportement pour que ses collègues puissent retrouver l’envie de se battre dans les moments difficiles.
"Je pense que l’année dernière, tout le monde était encore sous le coup de la fin d’année précédente" a déclaré Hamilton à Fox Sports. "Garder le moral de tout le monde dépend de la façon dont vous vous présentez."
"Cela dépend notamment de votre énergie, de votre humeur quand vous arrivez, de la façon dont vous accueillez les gens et dont vous leur montrez que vous êtes avec eux, et que vous êtes dans le coup."
"Il n’y a pas de mal à se sentir mal"
Le septuple champion du monde avoue lui-même qu’il n’est pas toujours au top de sa forme, et qu’il encourage ses ingénieurs à admettre qu’ils ne le sont pas, quand c’est le cas : "Je ne suis pas parfait. Certains jours, je suis fatigué, je suis groggy et je ne suis pas tout à fait là, comme certaines personnes le sont lorsqu’elles arrivent au bureau."
"Je pense qu’il est également très important de montrer sa vulnérabilité, d’autant plus qu’il s’agit d’un sport dominé par les hommes et que beaucoup de ces ingénieurs ne montrent pas leurs émotions."
"Que vous soyez en pleine forme ou au plus bas, ils sont calmes, mais au fond d’eux-mêmes, ils peuvent ressentir quelque chose, et cela leur montre qu’il n’y a pas de mal à ressentir cela, et qu’il n’y a pas de mal à vous sentir mal, qu’il faut le partager et que ça ira mieux."
"Et le simple fait d’avoir ces conversations avec les gens est quelque chose que j’ai vraiment appris à apprécier, et je pense que j’ai réussi à toucher un grand nombre de personnes."
"Apprendre à se pardonner" à soi-même
Hamilton révèle qu’il a toujours été très difficile avec lui-même, et qu’il apprend encore à être moins autocritique : "Tout d’abord, il m’a fallu beaucoup de temps pour faire cela pour moi-même. Il s’agit de comprendre ce qu’est le pardon, l’amour de soi, ce que je ne comprenais pas quand j’étais enfant, ce que je ne comprenais pas quand je suis arrivé ici."
"J’étais tellement dur avec moi-même lorsque j’échouais, et on échoue un million de fois plus qu’on ne réussit, qu’il faut apprendre à se pardonner et à aller de l’avant. Une fois que j’ai appris à le faire pour moi, je pouvais le faire pour les autres."
"J’ai toujours eu de la compassion pour les autres et pour les choses que je voyais arriver aux gens dans le monde, mais je n’avais aucune compassion pour moi-même. Dès que j’ai été capable de le faire, je pense qu’à travers cela, j’ai été capable de le faire pour ceux qui m’entourent."
"Cela a notamment été le cas au fil de la saison difficile que nous avons eue l’année dernière. J’ai alors pu dire ’c’est là que nous allons, bougeons-nous, on va y arriver’. Et pour moi, c’est encore mieux que la conduite. C’est ça être un vrai membre d’équipe."