Mercedes s’était seulement qualifiée aux 4e (Lewis Hamilton) et 6e (Valtteri Bottas) places à Mexico ; mais en course, l’équipe allemande a maximisé son potentiel, avec la victoire de Lewis Hamilton et la 3e place de Valtteri Bottas. Mercedes avait-elle pourtant la meilleure voiture le dimanche ? Ce résultat n’est-il pas une heureuse surprise pour un équipe qui semblait plutôt en difficulté sur ce tracé, en qualifications ?
« Pour nous, comme pour Ferrari et Red Bull, c’est un peu une surprise » a concédé Lewis Hamilton en conférence de presse.
« A Mexico, nous souffrons toujours avec nos pneus, l’an dernier, nous avions été relégués à 60 secondes ou quelque chose comme ça. J’avais fini 4e, mais très loin des leaders ; et vendredi, leur rythme, surtout celui des Red Bull, était plus solide que le nôtre. Mais nous sommes juste restés concentrés, nous avons essayé de tirer le maximum de la voiture. Ce n’était pas génial avant les qualifications, mais le rythme de course, après tous les soubresauts du début... nous avons essayé de faire en sorte qu’il soit le meilleur possible. »
« 1er et 3e, cela montre vraiment la force de cette équipe. C’est vraiment une heureuse surprise. Nous ne nous attendions pas à ce que nos pneus durent autant. Nous ne pensions que faire fonctionner une stratégie à un seul arrêt serait possible, mais nous l’avons fait. »
« Je ne m’attendais pas à avoir ce rythme et de pouvoir rester avec les Ferrari. Mais ça a fonctionné. Je pensais que j’allais souffrir avec mes pneus, à la fin, avec Seb, qui avait des pneus qui avaient 10 tours de moins. Mais j’ai réussi à économiser assez mes pneus en début de relais, quand lui prolongeait son long relais, et j’ai pu utiliser ce capital. Particulièrement dans les 7 derniers tours, c’était là que ça comptait et je l’ai gardé derrière. »
Lewis Hamilton a réussi à tenir ce rythme malgré une monoplace endommagée en début d’épreuve, à la suite de son petit accrochage avec Max Verstappen…
« Une grosse partie de mon fond plat manquait » a expliqué le pilote Mercedes. « Je ne savais pas combien ça nous coûtait, mais l’équilibre était bien différent. L’arrière de la voiture était en délicatesse, je glissais beaucoup à haute vitesse, donc je devais pas mal changer mes réglages et piloter de manière un peu différente la voiture, parce que je ne pouvais attaquer de la même manière en entrée de virage, car la stabilité à l’arrière n’était pas la même. »
« J’imagine que je perdais deux dixièmes au tour probablement, juste en raison de ces dégâts au niveau du fond plat, à l’arrière. Mais je le saurai précisément plus tard. »
« C’est une partie assez sensible de la voiture, là où il y a les pneus. C’est pourquoi je suis probablement encore plus heureux d’avoir pu emmener ces pneus aussi loin. Et le faire ici, à Mexico, c’est spécial. »
Lewis Hamilton a été aidé sur un autre point : sur un circuit à une telle altitude, l’unité de puissance Ferrari n’avait pas un avantage aussi flagrant en course qu’en qualifications. Il est donc clair que Mexico a quelque peu caché le retard moteur de Mercedes sur Ferrari, qui demeure…
« Nous n’avons rien changé sur ce plan » poursuit le pilote Mercedes. « La fiabilité a été fantastique dans ce domaine tout au long de l’année, mais c’est un domaine où nous avons fait moins de progrès, nous le savons. Nous avons vu le Honda et le Ferrari vraiment élever leur niveau de jeu, donc nous avons du travail à faire. Mais l’unité de puissance a bien performé ce week-end, étant donné que c’est un circuit normalement délicat, vraiment, pour notre moteur. C’est le cas depuis que nous courons ici, en raison de l’altitude et de notre turbo. Mais je suis vraiment heureux de la performance de notre moteur ce week-end. »