James Vowles se souvient des moments de brillance de Lewis Hamilton qu’il a pu constater lorsqu’il travaillait chez Mercedes F1. Il se rappelle notamment de la manière dont le septuple champion du monde poussait ses séances de simulateur pour y trouver parfois beaucoup de gains de performance.
"Il y a eu un moment, dans le simulateur du Brésil, où il était indiqué de passer la septième vitesse dans la montée et, en l’espace de deux tours, Nico a fait exactement ce que nous lui avons demandé de faire. Avec Lewis, il est redescendu en sixième et il y a trouvé un dixième. Il a fallu attendre la fin de la séance pour que Nico voie les données" a déclaré Vowles.
"Il est cet optimiseur qui utilise les données comme base de départ, mais il a un sens plus aigu que tout autre pour cela. Il n’a aucun problème à explorer les limites. Cela s’est manifesté à l’origine par le fait qu’il sortait souvent de piste au virage 1. Il trouvait la limite absolue du freinage et cela le poussait à sortir du virage 1, puis il interrompait son tour."
Vowles admet que Hamilton inquiétait Mercedes au départ, car il manquait de maturité : "L’une de nos plus grandes frustrations avec lui, c’est que sur 20 tours, il n’en faisait qu’un et nous nous disions : "Allez, tu dois faire plus que ça !". Et en fait, si vous regardez la maturité de Lewis entre 2013 et maintenant, il fait la majorité des tours."
"Il a trouvé un moyen d’acquérir l’expérience du tour, mais il était ce perfectionniste qui voulait tout maximiser. Parce qu’il a exploré toutes ces limites, il sait en quelques tours d’EL1 quelles sont les limites de la voiture, quelles sont les limites déjà avec les outils qu’il a sur son volant, qui sont assez rapides pour ce qu’ils valent."
"Il comprend donc comment placer la voiture dans la bonne position lorsque l’adhérence augmente. Cela a eu quelques inconvénients. Souvent, il changeait la voiture si rapidement que l’on se perdait. Il est certain qu’avec les données, la piste évolue et vous changez tout."
"C’est souvent la raison pour laquelle vous le voyez reculer, puis repartir de l’avant parce qu’il a retrouvé une configuration connue et qu’il est de nouveau dans le coup. Il est capable de faire cela alors que beaucoup de pilotes ne le font pas."