Lewis Hamilton regrette que la F1 ne lutte pas contre la prise de poids des monoplaces. Le nouveau règlement l’an prochain verra encore les Formule 1 devenir plus lourdes, pour frôler une tonne au départ des courses.
Au-delà du problème en termes sportifs et de maniabilité, le septuple champion du monde regrette le non-sens écologique de cette évolution qui tord le cou à une des approches les plus lointaines du sport auto, celle de la légèreté avant tout chère à Colin Chapman notamment.
"Je ne comprends pas pourquoi c’est de plus en plus lourd" a déclaré Hamilton. "Je ne comprends pas particulièrement pourquoi nous allons vers des voitures plus lourdes alors qu’il y a tous ces discours sur le fait d’être plus durable et que le sport va dans cette direction."
"Avec des monoplaces de plus en plus lourdes, on utilise de plus en plus d’énergie. Ce n’est pas nécessairement la bonne direction ou le bon processus de pensée. Les voitures plus légères étaient plus agiles, elles n’étaient pas aussi grosses, et donc les courses et les dépassements étaient meilleurs."
"Les pistes sur lesquelles nous allons sont de plus en plus larges. Ici, c’est assez large par endroits, et c’est plus étroit à d’autres endroits. Ca a toujours été relativement impossible à doubler à Monaco, mais maintenant la voiture est si grande qu’elle est trop grande pour la piste."
Räikkönen minimise les changements
Pour Kimi Räikkönen, le problème est plus relatif, car les voitures évoluent d’année en année, et les différences imperceptibles provoquent des changements à long terme pour les pilotes.
"C’est difficile de s’en rappeler" note le Finlandais au sujet des monoplaces datant de plus de dix ans. "Je suis sûr que si on les pilotait aujourd’hui, comparer les deux serait très différent."
"Mais quand on l’augmente petit à petit au fil des années, cela devient très normal pour nous. Ca a augmenté de quoi, 100 kilos ? C’est beaucoup. Et quand vous voyez les anciennes voitures à côté de celles de cette année ou des dernières années, elles paraissent vraiment très petites."
"Nous ne sommes pas là pour faire le design. Nous pourrions toujours faire courir les voitures du milieu de l’an 2000, mais ça ne ferait aucune différence à courir. Vous gaspilleriez juste beaucoup d’argent pour y arriver mais rien d’autre n’aurait changé."