Lewis Hamilton dit qu’il n’est pas sûr qu’il doive prendre sa retraite en tant que champion du monde en titre.
Le septuple champion du monde s’est retrouvé mêlé à des polémiques lors de la finale de la saison 2023 à Abu Dhabi, le liant à un transfert sensationnel chez Red Bull, envisagé par son entourage (son père) pour lui dès le début de cette année.
Avant la course, Hamilton a tenu à remettre les pendules à l’heure concernant ces contacts avec Red Bull et Ferrari.
"Ces rumeurs ne sont pas vraies. Je n’ai pas parlé à Christian (Horner) depuis longtemps. Et je parle souvent à Fred (Vasseur) dans le paddock car nous nous connaissons depuis longtemps."
"Mais je suis chez Mercedes depuis l’âge de 13 ans. Il n’a jamais été question de savoir si je devais ou non continuer ici," a déclaré le pilote Mercedes, qui a signé un nouveau contrat de deux ans fin août.
"Aller dans une autre équipe, avec une bonne voiture, parce que vous ne gagnez pas n’a aucun attrait pour moi. Gagner dans une voiture qui gagne depuis longtemps ne ressemble pas à un exploit."
"C’est facile de s’en aller quand les choses sont difficiles. Mais je n’ai jamais rien fait de tel. J’ai toujours été chez Mercedes, contre vents et marées. Je n’ai jamais envisagé de partir parce que la voiture n’était pas assez bonne."
Quant à ses discussions avec John Elkann, le grand patron de Ferrari, Hamilton botte en touche.
"Je connais très bien John, nous nous sommes rencontrés il y a des années dans le camp Google. Je suis allé dans un camp Google en Sicile et c’est là que notre amitié a commencé et nous sommes toujours restés en contact. Je connais Fred depuis 2005 et nous avons toujours eu une très bonne relation et nous parlions souvent, surtout depuis qu’il est en Formule 1."
"Parce qu’après avoir quitté la tête de son équipe, nous parlions tout le temps quand j’y étais encore, et je suis arrivé en Formule. Là, vous avez moins de contacts qu’en Formule 2. Mais depuis qu’il est en F1, nous nous sommes vus plusieurs fois, nous avons eu plus de conversations, nous voyageons parfois ensemble avec Toto [Wolff]. Donc c’est vraiment comme ça que vous pouvez parler de contacts."
Certains pensent que les rumeurs de discussions avec Red Bull et Ferrari sont nées uniquement parce que Hamilton n’a pas remporté un seul Grand Prix avec Mercedes depuis deux saisons complètes.
"La vie ne consiste pas seulement à gagner, mais à voir comment on gagne. Ça ne me manque mais pas tant que ça. Nous avons commencé cette saison avec une voiture qui était peut-être la quatrième meilleure du peloton. Peut-être que terminer devant Ferrari peut aussi être une victoire pour nous en tant qu’équipe."
"Quand il est clair au début de la saison que vous ne courez pas pour les poles ou les victoires, la perspective change. Vous dirigez votre énergie et vous concentrez sur la résolution de problèmes. J’aime résoudre les problèmes. Malheureusement, dans ce sport, cela prend un peu plus de temps."
Alors, le travail acharné de Mercedes pour résoudre les problèmes de ses voitures à effet de sol porte-t-il enfin ses fruits ?
"Disons les choses ainsi : nous ne sommes actuellement pas là où nous devrions être. Nous aurons une toute nouvelle voiture, le fruit de tous nos apprentissages. Nous verrons bien ce que cela donnera en 2024 et 2025."
Il est donc possible que Mercedes ne soit toujours pas en position de remporter le titre à la fin du nouveau contrat de Hamilton. Croit-il donc toujours qu’il ne prendra pas sa retraite à moins de remporter un huitième titre ?
"Je ne sais pas," répond Hamilton après une pause.
"Et je n’aime pas planifier la fin. Je ne sais pas encore quand ce sera le cas. Les joueurs restent souvent au casino lorsqu’ils gagnent gros, puis y restent trop longtemps. Il faut partir quand on est au sommet. Mais je n’ai pas encore décidé si c’est quelque chose que je vais faire. Je veux d’abord revenir au sommet. Mais cela pourrait prendre du temps."
Lorsqu’on lui a demandé si la période hivernale pourrait être suffisamment longue pour remettre Mercedes sur la voie de la victoire, il a répondu : "Je n’y ai pas encore vraiment réfléchi et j’essaie de ne pas y penser encore. Je ne veux pas penser à la course avant que ça soit nécessaire, c’est comme ça à ce stade de l’année. En février, les soucis et le stress vont recommencer."