Lewis Hamilton a signé son deuxième podium de la saison au Canada, le premier depuis Bahreïn. Le pilote Mercedes F1 s’est même pris à rêver de lutter contre Max Verstappen et Carlos Sainz en fin de course, puisque les deux hommes n’ont pas réussi à le distancer dans les tours qui ont suivi la dernière relance.
"C’est génial d’être au milieu de la bataille" s’est félicité Hamilton. "Et pendant une seconde, à la fin, j’étais sur le point de suivre ces gars, mais ils se sont détachés à la fin. Mais ça nous a donné, à moi et à l’équipe, beaucoup d’espoir."
"Je pense qu’il y a mieux à trouver avec cette voiture. Le potentiel est vraiment là si nous pouvons trouver les bons réglages. Et je pense que c’est la chose la plus difficile cette année, c’est vraiment d’essayer d’optimiser les réglages."
Malgré ces difficultés, le podium enregistré au Canada a eu un petit goût de sa première victoire en 2007 au même endroit, pour Hamilton : "La fenêtre pour cette voiture est beaucoup, beaucoup plus petite que toutes les autres voitures que nous avons connues."
"Et oui, ça fait longtemps que je ne suis pas monté sur le podium. Donc, d’autant plus que j’ai eu mon premier podium ici il y a 15 ans, être de retour et ressentir l’énergie de la foule m’a rappelé la première année ici."
Le travail effectué vendredi a payé
Le septuple champion du monde était désabusé vendredi, après une journée difficile durant laquelle ses tests n’avaient pas fonctionné. Il avait dit samedi après les qualifications que les réglages testés par Mercedes avec George Russell étaient meilleurs, et cette configuration a effectivement fonctionné.
L’équipe travaille chaque vendredi sur deux set-ups totalement différents, pour essayer de comprendre sa monoplace, ainsi que trouver la meilleure direction possible pour la suite du week-end. Au Canada, c’est Hamilton qui avait hérité de la pire configuration à tester en essais libres.
"Je n’étais pas vraiment perdu. C’est juste qu’on a essayé deux voies différentes et la voie que j’empruntais était épouvantable. Donc, nous avons rassemblé toutes les données que nous avions et nous avons fait des changements drastiques dans la configuration."
"Et c’était beaucoup, beaucoup, beaucoup plus agréable en course. C’était plus conforme à ce que nous avions prévu, et c’était bien. Quand vous faites une course complète, vous découvrez beaucoup de choses sur la voiture, sur la relation que vous avez avec la voiture et les données, etc."
"Il y a donc beaucoup de choses à retenir de la course. Une chose vraiment géniale est que nous avons une très bonne fiabilité, ce qui, je pense, est un véritable hommage à tout l’excellent travail que toute l’équipe fait dans les deux usines."
"Le jour et la nuit" par rapport aux essais libres
Hamilton explique en détail les tests qu’il a effectués vendredi, et l’effet néfaste qu’ils ont eu sur la W13 : "L’équilibre que j’avais vendredi était neutre, super positif, donc pas de train arrière. Et dès que vous appliquez un degré de virage, le train arrière change. Donc, je me battais constamment contre ça et c’était très difficile de le garder loin du mur."
"C’est pourquoi je n’ai pas terminé mon long run, parce que c’était tout simplement impossible à piloter dans la fenêtre de réglages que nous avons essayé. C’était juste une expérience, pour voir si la voiture fonctionnerait, et ça n’a pas marché."
"Donc, nous avons fait les changements et en course, il y avait un bien meilleur équilibre en termes de sous-virage, et j’avais une meilleure motricité. Donc, c’était le jour et la nuit. Nous avons encore des rebonds, ça ne s’en va pas. Mais c’était beaucoup mieux que Bakou ce week-end, avec la suspension que nous avons choisie."
La prochaine course se jouera devant son public, et Hamilton espère y briller, même s’il craint que le marsouinage et la rigidité des suspensions de la W13 ne soient pas une bonne chose sur le tracé plutôt bosselé de Silverstone.
"Je pense que nous sommes meilleurs dans les virages à moyenne et haute vitesse que dans les virages à basse vitesse, mais nous avons des rebonds, donc je ne sais pas comment ça va se passer à Copse et dans ces endroits."
"Max ne sait pas de quoi je parle, mais Carlos sait ce que je dis ! Donc, ça va être intéressant pour nous là-bas. Mais oui, j’ai vraiment hâte de retourner au Royaume-Uni, le temps est incroyable en ce moment, donc j’espère que ce sera pareil dans deux semaines."