Lewis Hamilton s’est confié sur sa récente prolongation de contrat avec Mercedes F1.
Le septuple champion du monde a décidé de se donner encore deux ans de plus dans le sport et a été loin de fermer la porte à un autre contrat après, bien au contraire.
Cela tranche évidemment avec ce qu’il affirmait il y a quelques années encore, qu’on ne le verrait plus en F1 à l’âge de 40 ans.
"Je dois admettre que j’ai sous-estimé mon amour pour ce sport. Mais c’est devenu une histoire d’amour et de haine. Il y a des jours où je préférerais ne pas monter dans le cockpit," confie-t-il au journal Blick.
"Mais le désir reprend le dessus. Les duels avec mon coéquipier (George Russell) me motivent aussi. Il faut toujours être bien éveillé."
Le nouveau contrat a pris du temps à être signé. Peut-il expliquer pourquoi ?
"Ce n’est pas la première fois que nous discutons et marchandons des détails pendant des heures avec Toto (Wolff). Toujours sous la devise : du jeudi au dimanche, j’appartiens exclusivement à la Formule 1."
"Il y a tellement de détails sur mes activités promotionnelles. Je suis dans une position chanceuse avec Toto. Il est respecté et admiré de tous. C’est facile de négocier avec lui. Et cela fait de lui un grand leader."
Lorsqu’on lui demande s’il lit toujours toutes les pages de ses contrats, il répond : "Bien sûr, je veux savoir exactement ce qu’il y a dedans. Mais maintenant, cela fait plus de 200 pages au lieu de 80. C’est comme un foutu livre que vous n’avez pas envie de lire. Et cela vous prend des jours !"
Des discussions mais pas d’offre de la part de Ferrari
A-t-il pensé à changer d’équipe ? A quitter enfin le giron Mercedes. Il y a eu des discussions avec Ferrari...
"Pas vraiment. Et avec Ferrari, il n’y a pas eu d’offre à un quelconque moment. Jamais. D’accord, nous avons définitivement eu quelques conversations non pertinentes. Je connais beaucoup de bonnes personnes là-bas. Mais je ne me suis jamais senti prêt à déménager en Italie."
Quelle est la différence avec le Hamilton de ses débuts en F1 ?
"Tout d’abord, cela fait 16 putains d’années. Lors de ma première année de Formule 1, j’avais 22 ans. J’étais encore un enfant, inexpérimenté, rapide, mais je ne me sentais pas très bien dans ma peau à l’époque. J’étais en voyage de découverte de ma personnalité et de qui je voulais être. Et maintenant je suis beaucoup plus heureux qu’à l’époque et je sais qui je suis. Je connais mes objectifs en dehors du circuit et je dirais que j’ai bien fait beaucoup de choses. J’apprécie ce que je fais. Et nous devrions tous apprendre à ne jamais dire jamais."
Hamilton ne restera pas en F1 après sa carrière de pilote
Pourrait-il mettre la F1 en pause pour ses projets et revenir ensuite. En tant que pilote ou team manager comme l’évoquait Wolff ?
"Cela ne m’arrivera pas. Quand le capital est épuisé, c’est fini. Je ne peux pas imaginer me tenir dans le paddock ou le garage sans ensuite monter dans une voiture. Mais comme je l’ai déjà dit : il ne faut jamais dire jamais."
Faudra-t-il attendre le 8e titre pour le voir quitter la F1 ? Gardera-t-il la motivation nécessaire malgré tout ?
"Je n’ai jamais dit que le huitième titre était pour moi un signal d’arrêt. Mais je ne le saurai que lorsque j’y serai."
"Sans une bonne voiture, il est difficile d’atteindre de grands objectifs en Formule 1. Personne ne le peut."
"J’essaie de repousser mes limites à chaque course et je crois en mon équipe. Mais c’est vrai : si vous ne ressentez pas l’équilibre dans la voiture, votre volonté de prendre des risques diminue."
"J’espère que la quantité de données que nous avons collectées jusqu’à présent cette année aura un impact sur la W15. C’est l’espoir de toute l’équipe Mercedes, dans toutes les usines. Nous devons tous toujours croire en nos objectifs. Et ne jamais abandonner."
"Nous reviendrons. Nous pouvons le faire. La prochaine étape vers la plus haute marche du podium viendra. Et ce sera probablement le plus grand triomphe de ma carrière."