Après « seulement » 14 Grands Prix, l’écart de points est massif entre Lewis Hamilton et Valtteri Bottas : 110 points ! Et tandis que Hamilton a remporté 10 courses, Bottas est resté bloqué à 2. Ce gouffre est bien sûr le résultat de plusieurs facteurs, dont le principal est peut-être l’écart de performance pure entre les deux pilotes Mercedes.
Alors que Jenson Button (qui avait battu Lewis Hamilton en 2011 chez McLaren) a estimé que Lewis Hamilton avait besoin d’un coéquipier plus solide que Valtteri Bottas, il a été démenti par… Lewis Hamilton en personne.
En signe de sa bonne entente avec son coéquipier, le Britannique a ainsi estimé que Valtteri Bottas avait surtout joué de malchance…
« Les médias ont commenté l’arrivée d’un "Bottas 2.0" et c’est tellement vrai. Chaque année, vous pouvez le voir grappiller de la performance, tout faire pour essayer de placer la barre plus haut dans de nombreux domaines différents. »
« Vous avez vu cette année, alors que oui, l’écart de points est maintenant là où il est, mais si vous regardez beaucoup de sessions de qualification, c’était la plus petite des marges. Il a donc déjà réussi à combler l’écart en qualifications, ce qui a rendu la tâche assez difficile. »
« En rythme de course, naturellement, vous pouvez voir que la constance que j’ai eue cette année a vraiment fait la différence. Mais si vous regardez les week-ends de course, c’était tellement serré. »
« Bien sûr, il y a un écart de sept points entre le 1er et le 2e à l’arrivée et cela s’additionne régulièrement sur une période de temps. »
« Valtteri a également été malchanceux cette année avec les problèmes de fiabilité, ce qui fait que l’écart de points semble encore plus grand qu’il ne devrait l’être. »
Malchance sur la fiabilité ? En effet Valtteri Bottas a souffert d’une défaillance de pneus tardive à Silverstone (il avait fini 11e). Il a aussi eu du mal à Monza (5e) avec une monoplace endommagée. Au Nürburgring, il a dû abandonner sur problème d’unité de puissance. A Imola et à Istanbul, des débris ont aussi ralenti sa voiture (il avait fini à un tour de Lewis Hamilton en Turquie).
Lewis Hamilton a donc des arguments à faire valoir, et demande à ce que Jenson Button et les autres les entendent...
« Quand je parle des gens qui doivent respecter Valtteri, je pense qu’il faut se rappeler contre qui il se bat. Ce n’est pas facile d’être mon coéquipier. Mais il arrive le week-end, chaque week-end, avec la même mentalité. Il ne grommelle jamais, se plaignant que quelque chose ne va pas avec la voiture. Il dit toujours : "Je dois faire un meilleur travail". »
« Je ne connais aucun autre pilote qui fait ça ici, et je pense que c’est quelque chose que nous avons en commun, j’aimerais bien le penser. »
« Nous arrivons à ces week-ends avec une tête fraîche, et je pense, mentalement, qu’il est l’un des plus forts pilotes ici. »