Lewis Hamilton a connu un samedi et un dimanche compliqués à Bakou, alors que sa première journée avait été bonne. Le pilote Mercedes F1 explique que c’est à cause de petits changements que les choses se sont aggravées, ce qui est différent des week-ends de début de saison où il perdait pied en cours de week-end.
"Il y a beaucoup de raisons différentes. Dans le passé, même cette année, c’était parce qu’on faisait de gros changements. On changeait l’équilibre entre les types de virages par exemple, ou des changements sur les réglages de suspensions" indique le septuple champion du monde.
"La dernière course, j’aimais la voiture, on a fait de tous petits changements mais un des composants a fait l’inverse de ce qu’on voulait et on ne l’a compris qu’en fin de journée. Le samedi matin, j’avais un sous-virage énorme, alors que la voiture était censée être normale. Mais ce n’était pas le cas."
"Le week-end avait commencé de manière très positive, j’avais fait beaucoup de simulateur, ce qui n’est pas souvent le cas. Et dès les premiers tours, j’étais dans le rythme. Et d’un coup, ça nous a échappé et ça a été misérable tout le week-end."
"On peut l’attribuer à différentes choses, mais tout le monde fait très attention et veut faire au mieux. Tout le monde donne le maximum et ce sera le cas jusqu’en fin de saison. Et si ça ne se passe bien, on ne se laisse pas abattre et il nous reste encore sept chances de faire mieux."
Agacé par les propos "stéréotypés" de Ben Sulayem
Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a dit que les jurons devaient cesser à la radio, et a opposé les pilotes à des rappeurs, ce que n’a pas apprécié Hamilton, jugeant qu’il s’agissait d’un cliché à la limite du racisme.
"Cela se divise en deux parties, car je n’en ai entendu parler qu’aujourd’hui. D’un côté, quand j’avais 22 ans, je n’y pensais pas autant et c’était plus comme si mes émotions étaient enflammées et que je disais tout ce qui me venait à l’esprit, sans oublier combien de personnes et d’enfants écoutent."
"Je suis d’accord dans ce sens que certains jeunes écoutent, et ils ne l’ont pas encore compris, et à un moment donné, ils le comprendront probablement. Je suis sûr que si vous dites qu’il y a des pénalités pour cela, les gens s’arrêteront. Je ne sais pas si c’est nécessaire, mais je pense vraiment qu’il y a un peu trop de jurons."
"Mais dans ce qu’il a dit, je n’ai pas aimé la façon dont il l’a exprimé. Dire qu’on est comme des rappeurs c’était très stéréotypé, et si vous pensez que la plupart des rappeurs sont noirs, cela pointe vraiment vers le fait que nous ne sommes pas comme eux."
"Je pense donc que c’était le mauvais choix de mots, et il y a un élément racial là-dedans, mais comme je l’ai dit, je suis d’accord pour faire un peu de ménage. Mais un peu. Car c’est aussi bien d’avoir des émotions, c’est très, très dur et nous ne sommes pas des robots."
"Pour moi, la façon dont je contrôle cela, c’est que j’ai conscience qu’il y a plus de 2000 personnes qui travaillent pour moi ou George, pour que je fasse ce métier et que j’aie cette position et que je sois là où je suis avec beaucoup de followers de tous âges."
"Mais ce n’est pas à propos de moi, même si j’ai cette expérience en piste, ce que je fais et ce que je dis affecte toutes ces personnes qui sacrifient du temps avec leur famille. Ils donnent absolument tout pour que j’aie cette position privilégiée et cette opportunité, donc il faut comprendre cela et mettre cette agressivité ailleurs."