Ralf Schumacher a lancé une nouvelle critique à l’encontre de Lewis Hamilton, avertissant que Ferrari risquait de s’effondrer si les tensions entre le septuple champion du monde et l’équipe n’étaient pas apaisées.
À Bakou, le pilote britannique a connu un nouveau week-end difficile : critiqué pour ne pas avoir réussi à échanger sa position avec Charles Leclerc dans le dernier tour, il s’est ouvertement montré énervé d’avoir été éliminé en Q2 après avoir désapprouvé le choix de pneus de Ferrari.
Mais Schumacher a déclaré que Hamilton n’avait qu’à s’en prendre à lui-même.
"Il doit assumer lui-même la responsabilité, avec son expérience et son pouvoir," a dit le consultant de Sky Allemagne.
"Je n’étais pas sept fois champion du monde, je n’ai remporté que quelques courses, mais si je voulais un certain pneu, je l’obtenais. Il n’y avait aucune discussion."
"En fin de compte, c’est le pilote qui doit mettre en œuvre cette décision, car c’est lui qui connaît le mieux les conditions sur la piste. Un ingénieur normal n’interférerait jamais avec les performances d’un pilote."
Selon Schumacher, Hamilton s’est habitué à être trop encadré chez Mercedes.
"Cela correspondrait à l’image souvent véhiculée par Toto Wolff : les pilotes sont là pour piloter. Nous ne les impliquons pas du tout dans les décisions, nous leur disons simplement quoi faire."
Il a exhorté Hamilton à se montrer plus ferme.
"Lewis doit s’affirmer et ne pas chercher l’erreur ailleurs. Les qualifications seront alors différentes, c’est ce qu’on attend d’un septuple champion du monde."
Schumacher a également remis en question la complicité entre Hamilton et son ingénieur Ferrari, Riccardo Adami.
"La façon dont ils se traitent mutuellement n’est pas bonne. Ensuite, il y a les critiques de Lewis à l’égard de l’équipe. Je suis sceptique quant à cette combinaison. Et puis, il y a cet échec à échanger sa place avec Leclerc avant la ligne d’arrivée. Ferrari doit faire son travail en interne, sinon elle va se déchirer de l’intérieur."
Il a déclaré que le patron de l’équipe, Frédéric Vasseur, ne devait pas hésiter à affronter les problèmes. "Un orage purifie l’air, puis c’est du passé."
"Ils doivent simplement se parler ouvertement. Les limites et les attentes doivent être définies. Si Lewis n’a plus confiance en l’équipe, et vice versa, ce serait vraiment dommage. Car si la méfiance s’installe, il vaut mieux se séparer à la fin de l’année."
Pendant ce temps, le journal italien La Gazzetta dello Sport a décrit l’ambiance morose qui règne chez Ferrari. La journaliste Giulia Toninelli a affirmé que le problème principal restait la voiture, et non les pilotes.
"Même le duo de stars dont se vante l’écurie de Maranello, le plus cher de toute la Formule 1 avec un salaire combiné de 70 millions d’euros (40 millions pour Hamilton et 30 millions pour Leclerc, hors primes), ne suffit pas à obtenir des résultats sur la piste en l’absence d’une voiture capable de rendre les deux champions compétitifs," a-t-elle écrit.
Le patron de l’équipe, Vasseur, s’est toutefois montré plus optimiste.
"Je ne suis pas inquiet pour l’année prochaine. Je suis convaincu que nous avons une équipe capable de gagner, mais nous devons nous améliorer dans tous les domaines et maintenir cette approche."