2021 marquera une date charnière dans l’histoire de la F1, et pas seulement parce que cette saison verra l’introduction d’un nouveau règlement sportif, financier et technique.
C’est en effet à cette occasion que l’avenir de plusieurs top-pilotes se décidera : Sebastian Vettel ou Daniel Ricciardo arriveront en effet en fin de contrat avec leurs équipes respectives, et si le règlement final ne leur plaît pas, ils pourraient être tentés d’aller voir ailleurs.
Lewis Hamilton, qui arrivera lui aussi en fin de contrat avec Mercedes fin 2020, avait publiquement émis l’hypothèse de prendre sa retraite à ce moment-charnière. Mais dans des dernières déclarations, et après la publication d’un premier aperçu du règlement, le pilote Mercedes a pu préciser son point de vue : selon toute vraisemblance, il continuera en F1 même après 2020.
« J’adore ce que je fais. Il y a un ou deux ans, c’était plus une question de savoir combien de temps je continuerai en F1, mais je prends de plus en plus de plaisir dans ce sport, alors que j’avance dans ce si beau voyage qu’on appelle la vie. Je considère ma vie sous différents angles, et j’ai aussi ces autres occupations que j’apprécie. »
« Donc je suis excité de voir ce qui nous attend en 2021. Sur le plan de la motivation, ça n’a jamais été remis en question. Mais je suis excité de voir comment le sport changera. »
Des considérations d’orgueil ne guident-elles pas aussi Lewis Hamilton ? Une nouvelle génération, emmenée par Max Verstappen et Charles Leclerc, apparaît, et le Britannique pourrait être tenté de montrer qu’il est capable de la battre.
« Cela n’a rien à voir avec le fait de prolonger ma carrière » rétorque-t-il. « Je ne prends pas les choses sous cet aspect. Mais j’adore les défis, quels qu’ils soient. »
« Oui, ces gars-là sont plus jeunes, mais je pense que je suis toujours jeune, en forme, et que je cours assez bien. Cela pourrait peut-être changer dans peu de temps, qui sait ? Qui sait quelle trajectoire j’emprunterai à mon âge [34 ans]... Il y a un moment où vous commencez à avoir des cheveux blancs, mais j’en suis encore un peu loin. »
« Ce sera intéressant de voir s’ils feront du bon boulot, ou non. Et de voir comment je pourrai prendre part et aider à ce basculement vers la génération future. »
En définitive, Lewis Hamilton veut non pas battre d’autres pilotes, mais se battre contre lui-même, dans une progression incessante vers la perfection.
« Si j’ai l’impression que tous les week-ends sont parfaits, je pourrai finir par penser ‘eh, quel est l’intérêt de tout ceci ?’. Mais c’est un fait, ce n’est jamais parfait. C’est une lutte constante pour la perfection. »
« Regardez certains de mes départs : à Budapest, j’ai pris le meilleur départ, à Spa, le deuxième meilleur départ, et sur d’autres courses, je prends le 18e meilleur départ, et il faut se demander pourquoi. Il y a toujours des choses à améliorer, c’est ainsi qu’est la F1, c’est ce que j’adore à son sujet. »
Si l’amour de Lewis Hamilton pour la F1 a récemment redoublé de vigueur, c’est aussi grâce à la compétitivité retrouvée de Ferrari et de Red Bull depuis le Grand Prix de France au moins. Cependant à Singapour, grâce à la finesse de son châssis, Mercedes est annoncée comme la grande favorite… ce qui déplaît à Lewis Hamilton, qui n’aime rien de plus que l’adversité.
« Je ne sens pas que nous soyons les favoris, je n’aborde pas chaque course en pensant que ça tournera toujours en notre faveur. Je vais à l’usine, je passe par les mêmes processus, j’espère que nous pourrons améliorer notre voiture et nos méthodes de travail, pour faire un meilleur boulot. »
« J’espère que je pourrai faire un meilleur boulot à Singapour, si Red Bull et Ferrari sont aussi compétitifs. J’espère que ce sera serré entre nous, Red Bull et Ferrari, je veux que cette bataille continue – plus d’opportunités comme cela, ce serait formidable. »