Le paradoxe est là : contrairement à Jackie Stewart ou Frank Williams, Lewis Hamilton, bien qu’il soit au sommet de la F1 après son titre en Turquie, n’a toujours pas été fait Chevalier par la Reine d’Angleterre. Alors qu’il vient d’égaler le nombre de titres de Michael Schumacher, le Britannique ne mérite-t-il pas enfin cette dignité ?
Interrogé sur ce sujet après sa victoire à Istanbul, Lewis Hamilton a tenu à dédramatiser : selon lui, des personnes ont attendu plus longtemps que lui pour être appelées « Sir » et dans des circonstances plus dramatiques !
« Chaque année, nous en parlons et je reçois naturellement ces questions… et je n’ai pas vraiment de choses différentes à dire, par rapport à avant... »
« Quand je pense à cet honneur, je pense à des gens comme mon grand-père qui a servi à la guerre, je pense à Sir Captain Tom qui a été fait chevalier et a attendu 100 ans pour cet incroyable honneur. Les gens qui dirigent les hôpitaux, les infirmières et les médecins qui sauvent des vies pendant la période la plus difficile de tous les temps. »
« Je pense à ces héros méconnus et je ne me considère pas comme un héros méconnu. Je n’ai sauvé personne. »
Ce qui est sûr c’est que Lewis Hamilton, malgré tout son attachement pour les États-Unis, serait honoré d’être récompensé par sa patrie...
« Tout ce que je peux dire, c’est qu’en me levant et en entendant l’hymne national, je suis très, très fier. Je suis un Britannique très fier et, comme je l’ai déjà dit, c’est vraiment le moment le plus spécial que l’on puisse représenter, d’être là-haut sur le podium pour représenter une nation. Avoir le drapeau au-dessus de sa tête, au-dessus du numéro un, c’est un honneur si incroyable. C’est vraiment tout ce que j’ai à dire à ce sujet. »
Mais plus qu’à la chevalerie, le futur Sir Hamilton (peut-être) veut penser à la course et aux prochaines années...
« Ce n’est pas une chose à laquelle je pense. J’ai beaucoup de travail à faire. Il y a plus de travail à faire ici dans ce sport. »