Chez Mercedes, il est à supposer que les modifications imposées par la FIA sur le marsouinage, pourraient faire reculer les F1 anglo-allemandes dans la hiérarchie.
Pourtant, à l’image de son coéquipier George Russell, Lewis Hamilton, après avoir tant souffert à Bakou, est aussi soulagé. La santé avant tout...
Telle n’est pas l’opinion a priori de plusieurs autres pilotes dans le paddock, dont Charles Leclerc et Max Verstappen, qui se sont dits aujourd’hui opposés à cet interventionnisme de la FIA.
Pour Lewis Hamilton, ces pilotes auraient-ils été « forcés » par leur équipe à afficher un point de vue en conférence de presse pour des raisons politiques ? Accuserait-il à demi-mot Charles Leclerc et Max Verstappen de tenir un discours différent devant les médias qu’en privé ? C’est ce qu’on peut supposer avec ses déclarations…
« C’est toujours intéressant de voir les perspectives et les opinions des gens sous différents angles. Devant vous, c’est une chose, et en coulisses, les gens disent parfois des choses différentes. »
« En fin de compte, la sécurité est la chose la plus importante et il y a au moins un pilote dans chaque équipe qui s’est exprimé à ce sujet. »
« Je ne pense pas que cela va changer grand-chose, mais il y a beaucoup de choses à faire. »
« C’est positif que la FIA travaille, parce que nous avons cette voiture pour les prochaines années. Il ne s’agit donc pas de s’accommoder des rebonds pour les prochaines années, mais de s’en débarrasser complètement, de les réparer, afin que les futurs pilotes, nous tous, n’aient plus de problèmes de dos à l’avenir. »
Hamilton révèle l’ampleur des dégâts pour son dos
Le pilote Mercedes a révélé la gravité du problème : avec sa douleur au dos au dernier Grand Prix, il n’aurait sans doute pas pu respecter la limite de 10 secondes d’extraction de la voiture.
« Je ne le pense pas. »
« C’était atrocement douloureux à ce moment-là, alors je suis juste reconnaissant d’avoir pu m’en sortir. »
Lewis a dit encaisser aussi des chocs de 10G dans son dos et admet souffrir de « beaucoup plus de migraines » cette année.
« Mais je n’ai pas vu de spécialiste à ce sujet, donc je ne l’ai pas pris trop au sérieux, j’ai juste pris des antidouleurs. J’espère que je n’aurai pas de commotions cérébrales. »
Le marsouinage peut-il mettre Lewis Hamilton à la retraite ?
Si la solution n’est pas trouvée définitivement par la FIA… Lewis Hamilton pourrait-il accepter de rester en F1 dans ces conditions l’an prochain ?
La question lui a été posée très directement aussi en conférence de presse.
« Eh bien, j’imagine que nous allons régler ça d’ici la fin de l’année prochaine, au moins. »
« J’espère que ce ne sera pas quelque chose qui me dissuadera de continuer à courir. Mais... le temps nous le dira. »
Or justement, le Britannique a bien laissé entendre que baisser la hauteur de caisse ne suffira pas dans le cas de Mercedes... qui ne peut pas aller contre les lois de la physique.
« C’est plus une question de structure d’écoulement de l’air sous la voiture - donc nous faisons rouler la voiture très haut la plupart de la saison et ce n’est qu’à Barcelone que nous avons commencé à pouvoir la baisser un peu ; et nous n’avons eu aucun rebondissement pour la première fois à Barcelone, sauf pour les virages à grande vitesse. »
« Même lorsque nous avons élevé la voiture [à Monaco et à Bakou], ça rebondit toujours. Et nous ne pouvons pas aller plus haut, en fait. Nous sommes limités par la suspension arrière maintenant. »
« Dans la dernière course et les courses précédentes, nous avons élevé la voiture, et vous avez toujours des rebonds. »