Lewis Hamilton a conclu la saison 2019 avec un nouveau titre pilotes, le 6e de sa carrière. Le voilà à un titre d’égaler Michael Schumacher, le recordman en la matière.
Pourtant, la domination de Mercedes depuis 2014 a dû mal à faire percevoir aux puristes le Britannique comme une légende de la Formule 1. Des pilotes comme Ayrton Senna ou Alain Prost, qui ont bien moins de titres, ont une aura encore bien supérieure.
Eric Boullier, ancien directeur de Lotus et McLaren en F1, présent lors du dernier Grand Prix, pense que l’extrême technologie qui a cours aujourd’hui dans la catégorie reine réduit l’accomplissement des pilotes.
"On ne peut pas comparer les époques. Je pense que la part de la technologie en Formule 1 est importante voire trop importante. Elle diminue l’impact du côté héros qu’avaient Senna et Prost. Surtout qu’avant, il y avait des problèmes de sécurité. Chacun allait jouer sa vie chaque dimanche même si cela reste dangereux," explique le Français.
"Est-ce que cela le dessert ? Je ne suis pas tout à fait convaincu. Le fait est qu’il est quand même champion du monde à plusieurs reprises. Il a surclassé ses adversaires."
Pendant ce temps Hamilton profite même de batailles internes à d’autres équipes. En 2019, Sebastian Vettel et Charles Leclerc ont eu quelques couacs à gérer comme à Monza ou au Brésil.
"Il n’y a pas de formule magique pour gérer deux pilotes avec un fort ego. Il faut tenir compte de chaque personnalité et des besoins que ce soit en gestion, en management de ces pilotes. Il y a le jeune qui arrive et l’ancien qui représente quatre titres de champion du monde. Il faut façonner les plus et les moins de chacun et faire en sorte que les directives et directions soient claires."
"Le danger ne vient pas toujours des deux pilotes. Cela peut venir des factions qui pourraient s’organiser au sein de l’équipe en fonction des préférences de chacun."