Ce dimanche à Abu Dhabi, Lewis Hamilton disputera son 200e Grand Prix pour Mercedes F1 – jamais un pilote n’a disputé autant de courses pour une seule équipe en F1.
Mais ce qui sera peut-être dans tous les esprits au départ, c’est un seul de ces 200 Grands Prix en particulier : celui disputé sur ce même circuit de Yas Marina, l’an dernier.
La fin de Grand Prix avait mené à la polémique que l’on sait, faisant basculer la couronne mondiale vers Max Verstappen – suite à une erreur humaine de la direction de course, depuis reconnue par la FIA.
Lewis Hamilton, de retour dans le paddock d’Abu Dhabi, repense-t-il à ce moment ? A ce qu’il s’est passé suite au crash de Nicholas Latifi ?
« Je n’y pense pas vraiment, donc je n’ai pas vraiment de pensées à vous livrer sur la dernière course disputée ici. J’ai eu aussi beaucoup de bonnes expériences sur ce circuit au cours des années précédentes. »
A-t-il revu le dernier tour d’Abu Dhabi 2021 ? Pour voir s’il aurait pu malgré tout résister au retour de Max Verstappen en pneus frais ?
« Je ne regarde pas dans le passé et je n’essaie pas de penser à ce que j’aurais pu faire de mieux nécessairement, donc à cet égard, non. »
Cette course d’Abu Dhabi a-t-elle aussi laissé des cicatrices chez Lewis Hamilton ? A-t-il changé dans son pilotage ou dans son quotidien ? Dans son amour porté à la F1 ?
« Je ne pense pas. Au début peut-être… mais oui, mon amour pour le sport est toujours le même. Et j’espère que mon engagement et mon temps ici le montrent. »
« Cette année a été une année très, très différente, une année à laquelle aucun d’entre nous dans l’équipe ne s’attendait. Et elle nous a enseigné des leçons que nous n’avions pas réalisées, que nous n’avions pas vécues dans le passé. Et ça nous a rendus plus forts. Donc cette année a été très positive à cet égard. »
« Qu’est-ce qui me pousse à continuer ? Je ne sais pas. C’est une question que je me pose probablement moi-même. Peut-être que c’est parce que Fernando et Seb sont toujours là. Mais maintenant, évidemment, nous allons perdre Seb. Je ne sais pas. Je pense que j’aime toujours ce que je fais. J’aime toujours le défi chaque année d’essayer d’évaluer ce que vous avez appris, laisser la merde derrière vous - et puis mettre les bonnes choses en avant. Comment évoluer pour être meilleur à chaque fois ? Comment être en meilleure santé ? Comment développer son esprit, son corps et son âme ? Et oui, nous parlons de montée d’adrénaline. Je veux dire, naturellement, nous recherchons tous de l’adrénaline... »
Et Lewis de plaisanter avec Sebastian Vettel, à ses côtés en conférence de presse.
« Je suis sûr que Seb va devoir trouver autre chose d’ailleurs, parce que conduire un tracteur ne va pas lui apporter ça ! Peut-être qu’il viendra faire du parachutisme avec moi. J’ai essayé de le convaincre, mais il a dit qu’il avait des enfants, alors ça n’arrivera probablement pas... »
Le pilote Mercedes rappelle pour finir qu’Abu Dhabi ne lui a pas non plus totalement souri par le passé (avant 2021).
« Même depuis la première course que j’ai faite ici en 2009, j’étais en tête et j’ai eu une défaillance de freins... Je me souviens d’avoir dû abandonner dans cette course. Donc j’ai eu beaucoup de hauts et de bas ici. »
« Et, ouais, je ne suis pas vraiment concentré sur les choses qui sont derrière moi, et j’essaie plutôt de... pas de contrôler mais d’essayer d’être le meilleur possible pour avancer et pour les jours à venir. »
« Et encore une fois, comme je l’ai dit, je suis vraiment fier. C’est fou avec Mercedes. Ils ont commencé avec moi quand j’avais 13 ans en 1997, donc ça a été un long voyage avec eux. »
La victoire possible à Abu Dhabi ?
Le Grand Prix d’Abu Dhabi 2022 sera l’occasion pour Lewis Hamilton, non seulement d’effacer les traces du passé, mais aussi de peut-être pouvoir remporter son premier Grand Prix de l’année.
La Mercedes était en effet la meilleure voiture du plateau à Interlagos - alors, qu’en sera-t-il dans l’Emirat ?
« Qui sait ? Nous continuons à améliorer la voiture. »
« Nous ne pensons pas que ce circuit sera nécessairement notre plus fort. Nous pensons qu’il convient un peu mieux aux autres, mais je ne le saurai que lorsque je serai sur le terrain, pour être honnête. J’espère que ce sera comme la dernière course. »