Avec désormais 91 succès en F1, depuis sa dernière victoire au Nürburgring, Lewis Hamilton a donc rejoint le record, que l’on pensait encore hors de portée il y a quelques années, de Michael Schumacher.
Plus que jamais entré dans l’histoire du sport, Lewis Hamilton a tout de même encore du mal à réaliser ce qu’il est en train d’accomplir, et ce qu’il a déjà accompli.
« Réécrire l’histoire, c’est une idée très, très difficile pour moi, personnellement. Je ne peux parler que de mon expérience, mais c’est vraiment difficile de la chiffrer, de la mettre en pratique et de lui donner un sens. »
« Et c’est différent de la regarder de l’extérieur que d’en faire partie. »
« Ce n’est pas la chose la plus importante pour moi que de rester dans les mémoires comme le meilleur ou le plus grand, comme je l’ai dit, parce que j’ai tellement de respect pour ces pilotes dans le passé. Je n’ai pas besoin de me comparer à eux parce que je suis différent. Et nous sommes tous différents et uniques. »
Le pilote Mercedes est en réalité davantage tourné vers le futur : selon lui même à 35 ans, il a encore beaucoup de potentiel à exprimer et délivrer.
« Mais ce que je peux dire, c’est que je n’ai pas encore terminé ce que je devais faire. Je sens que je peux encore m’améliorer. J’ai encore l’impression de piloter à un très bon niveau. »
Quant à ceux qui disent que Lewis Hamilton doit plus ses victoires à sa Mercedes F1, qu’à lui-même... le pilote britannique préfère répondre par la sérénité et une forme d’ignorance.
« Je ne suis pas en colère, pas fou contre eux. Ce que je sais, c’est que ceux qui disent souvent ces choses ou font ces commentaires, ils ne savent tout simplement pas. Je pense qu’en général, dans la vie, on peut parfois donner une opinion erronée sur quelque chose quand on n’a pas tous les faits ou qu’on ne sait pas tout ce qu’il en est vraiment. »
« Un ordinateur, des données… cela vous dira que la voiture optimale, parfaite, est un peu comme ça. Mais lorsque vous ajoutez l’élément humain, c’est-à-dire moi-même ou Michael Schumacher, les pilotes, notre travail consiste à diriger tout cela : il y a certaines choses que l’ordinateur ne peut pas simuler et c’est le feeling. C’est la sensation de la voiture qui tourne et qui tangue et toutes ces différentes choses. »
Hamilton n’oublie cependant bien sûr pas le rôle joué par son équipe dans tous ses succès... Et de dresser une comparaison entre les années Hamilton chez Mercedes, et les années Michael Schumacher chez Ferrari...
« Je n’ai pas changé Mercedes du tout au tout, et Michael ne l’avait pas fait non plus avec Ferrari. Même si j’aime Michael et qu’il était une légende, il n’était pas le seul. Il y a tellement de gens en coulisses. »
En définitive, Lewis Hamilton a bien fait de quitter McLaren en 2012 (une équipe qui amorçait alors son déclin) pour rejoindre Mercedes en 2013. Le choix n’était pas une évidence à l’époque et cela a fait longtemps réfléchir l’ancien protégé de Ron Dennis...
« J’étais encore jeune et j’apprenais encore beaucoup sur moi-même. Avec l’équipe, ce dont je suis vraiment fier et ce dont je suis vraiment heureux, c’est quand quelqu’un tente sa chance avec vous, ce que Mercedes a fait avec moi quand j’avais 13 ans. »
« Et puis Ron [Dennis] l’a fait, avec Norbert Haug et Dieter [Zetsche], quand ils ont décidé de me mettre dans une voiture à 22 ans. Je travaillais aussi dur que je pouvais pour m’assurer qu’ils ne regrettent pas cette décision. »
« Je ne sais pas comment j’ai fait pour rejoindre cette équipe, Mercedes, mais je savais que c’était la bonne chose à faire pour moi. Je ne savais pas combien de temps il nous faudrait pour gagner, mais j’aimais l’idée de travailler avec les gars. »