Charles Leclerc a eu des mots très durs envers lui-même hier après son accident en qualifications. Après avoir dit qu’il avait été stupide, il l’a répété au micro des télévisions avant de dire sur les réseaux sociaux qu’il n’avait "servi à rien" durant les qualifications. Un énervement que comprend largement Lewis Hamilton.
"J’aurais fait la même chose" assure le Britannique. "C’est comme ça que nous sommes réglés en tant que pilotes, quand on fait une erreur, nous sommes rudes avec nous-mêmes. Je pense qu’on l’est un peu moins lorsqu’on est un peu plus vieux, par rapport à quand on est jeune. Mais ça fait toujours mal."
"Il y a beaucoup de pression sur une piste comme celle-ci, sur ses jeunes épaules, donc c’est totalement normal. Il y a de nombreuses années, je ne sortais pas de ma chambre pendant deux ou trois jours quand j’avais une expérience similaire, donc je comprends parfaitement ce qu’il ressent. C’est cool qu’il soit ouvert à ce sujet car il peut faire sortir cela et tourner la page avant la course."
Valtteri Bottas confirme que les erreurs qu’un pilote fait sont les plus difficiles à avaler.
"Les erreurs que vous faites vous-mêmes et que vous auriez pu éviter sont celles qui font le plus mal. C’est ennuyeux, donc je peux le comprendre. Nous, les Finlandais, peut-être qu’on ne hurle pas autant, mais nous avons quand même des sentiments."
L’équipier de Leclerc, Sebastian Vettel, comprend lui aussi la violente autocritique effectuée par le Monégasque : "C’est normal, si vous faites une erreur, vous êtes critiques à ce sujet. Être critique est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes là."
"Je ne pense pas qu’un seul d’entre nous aime cette partie de la vie de pilote, mais ça en fait partie, et ça a toujours été le cas. Le week-end n’est pas fini, nous avons une bonne voiture et je suis sûr que nous pourrons faire mieux, en tant qu’équipe, en course."