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Hamilton/Mercedes, Ascari/Ferrari, Moss/Walker… quelle fut l’association la plus victorieuse en F1 ?

Plongée dans les statistiques

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L’histoire de la F1 a été marquée par des « couples » légendaires, des associations entre pilotes et écuries qui ont écrit l’histoire. Il y a eu Jim Clark avec Lotus, Ayrton Senna et Alain Prost avec McLaren, Jackie Stewart avec Tyrell, et bien sûr, Michael Schumacher avec Ferrari et Lewis Hamilton avec Mercedes.

Mais quelle est l’association qui a remporté, historiquement, le plus de succès ?

Une comparaison entre pilotes de différentes générations, avec des règlements différents, est bien sûr problématique. Comparaison n’est pas raison, mais les chiffres peuvent donner quelques indications…

Les chiffres bruts : plus grand nombre de victoires d’un pilote avec une équipe

1 Lewis Hamilton/Mercedes 74
2 Michael Schumacher/Ferrari, 72
3 Sebastian Vettel/Red Bull, 38
4 Ayrton Senna/McLaren, 35
5 Alain Prost/McLaren, 30
6 Nigel Mansell/Williams, 28
7 Jackie Stewart/Tyrrell, 25
8 Jim Clark/Lotus, 25
9 Nico Rosberg/Mercedes, 23
10 Damon Hill/Williams, 21

Cette première indication place, sans surprise, Lewis Hamilton devant Michael Schumacher et Sebastian Vettel.

Mais cette comparaison est bien sûr faussée par le nombre de courses chaque année au calendrier : 19 en 2019, contre une dizaine dans les années 60…

Le pourcentage de courses gagnées par association pilote/équipe est plus parlant de ce fait. Et le classement laisse bien sûr remonter des « anciens » comme Fangio et Ascari. Cependant il est à relever que Fangio n’a disputé que 12 courses pour Mercedes (et Ascari 27 pour Ferrari), contre plus de 100 pour Lewis Hamilton pour Mercedes. Mais Fangio a aussi gagné un grand nombre de courses dans une autre équipe, Alfa Romeo, avec un meilleur pourcentage que Lewis Hamilton chez McLaren, ce qui montre son éclectisme.

Pourcentage de victoires d’un pilote avec une équipe

1 Juan Manuel Fangio/Mercedes, 66.7%
2 Lewis Hamilton/Mercedes, 47.44%
3 Alberto Ascari/Ferrari, 44.83%
4 Alain Prost/Williams, 43.75%
5 Michael Schumacher/Ferrari, 40.2%
6 Juan Manuel Fangio/Alfa Romeo, 40.0%
7 Stirling Moss/Vanwall, 40.0%
8 Ayrton Senna/McLaren, 36.5%
9 Jackie Stewart/Tyrrell, 35.71%
10 Jenson Button/Brawn, 35.29%

La comparaison peut cependant être faussée là encore, toujours aux détriments des « anciens » comme Fangio ou Ascari. Car à l’époque, le taux d’abandons était élevé.

En calculant le pourcentage de victoires en prenant en compte un minimum de 22 courses finies, afin d’éliminer en partie le facteur abandon/fiabilité (même si ce classement inclut aussi des erreurs, plus rares, de pilotes, il permet une plus juste comparaison entre les époques.)

Taux de victoires (minimum de 22 courses terminées)

1 Alberto Ascari/Ferrari, 59.09%
2 Stirling Moss/Walker, 57.14%
3 Ayrton Senna/McLaren, 55.56%
4 Jim Clark/Lotus, 55.56%
5 Jackie Stewart/Tyrrell, 51.02%
6 Nigel Mansell/Williams, 50.91%
7 Lewis Hamilton/Mercedes, 50.00%
8 Michael Schumacher/Ferrari, 48.65%
9 Damon Hill/Williams, 45.65%
10 Michael Schumacher/Benetton, 41.30%

En tenant compte du facteur fiabilité, avec un minimum de 22 courses finies, c’est plutôt Ascari qui arrive en tête avec 59 %, devant Moss (avec Walker) pour 57 % de succès, Senna (McLaren) et Clark (Lotus).

C’est cependant là encore un effet loupe puisque Ascari avait profité d’une réglementation très favorable à Ferrari pendant deux ans, en 1952-1953 (des F1 calquées sur des F2), qui lui avait permis de régner sans concurrence. En 1952, avec Fangio blessé, Ascari n’avait qu’à battre ses coéquipiers, Farina, Villoresi et Taruffi. Hawthorn, sur sa Cooper, ne pouvait lutter.

Lewis Hamilton est 7e de ce classement « fiabilité », Michael Schumacher 8e. En clair, il apparaît que sans des soucis de fiabilité, Moss chez Walker par exemple aurait pu être bien mieux classé qu’au classement en termes absolus – et peut-être être champion du monde… Moss a couru 4 saisons pour Walker, de 1958 à 1960, sur un châssis Cooper, en finissant 2e ou 3e du championnat à chaque reprise. Ce classement permet ainsi de souligner combien cette association Moss/Walker est sans doute sous-estimée aujourd’hui.

Un autre enseignement de ce classement est l’absence d’un pilote McLaren tout en haut de ce classement, malgré l’écrasante domination de l’équipe anglaise durant les années 1980 et au début des années 1990. Cela tient sûrement au fait que McLaren n’avait pas de pilote numéro 1 – chacun se souvient du duo Prost/Senna. Or par exemple, Jim Clark chez Lotus, Jackie Stewart chez Tyrrell ou Michael Schumacher chez Ferrari étaient les numéros 1 incontestés, ce qui facilite leur place dans le classement.

Lewis Hamilton se maintient enfin toujours très haut dans ce classement, même dans une F1 moderne et plus fiable – ce qui démontre toute la réussite de son association avec la firme à l’étoile. C’est ainsi un autre grand enseignement que l’on peut tirer de ces analyses : l’association Lewis Hamilton-Mercedes est une des plus grandes de l’histoire de ce sport. La plus grande ? Etre définitivement fixé ne sera jamais possible. Mais qu’on n’en doute pas, le Britannique et son équipe ont bel et bien marqué l’histoire de la F1 d’une empreinte exceptionnelle. Et ce n’est pas fini…

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