A l’image des sprinters états-uniens Tommie Smith et John Carlos aux Jeux Olympiques de 1968, Lewis Hamilton, en soutien au mouvement Black Lives Matter, a « tendu le poing » sur la première marche du podium, au dernier Grand Prix de Styrie.
Le pilote Mercedes avait-il prémédité son geste en rencontrant les deux athlètes avant ce Grand Prix (ils sont aujourd’hui âgés de 76 et 75 ans) ? Apparemment pas. Mais quoi qu’il en soit, il assure qu’il n’oubliera jamais ce geste politique et symbolique.
« Bien sûr, je me souviens avoir vu cette image iconique de leur salut. »
« Cela m’a inspiré. Le racisme est quelque chose qui existe depuis des centaines d’années et le combat continue. »
« Quand vous avez des icônes, des gens comme ça qui se sont levés contre cette bataille, je trouve ça inspirant. J’ai réalisé que j’ai cette plateforme, j’ai l’opportunité de continuer à sensibiliser et à essayer d’unir les gens. J’essaie de m’éduquer, mais aussi d’éduquer les autres. »
« C’est vraiment de là que ça vient. J’ai senti que c’était le bon moment, un moment important pour moi. Je n’oublierai jamais ce moment. »
Mercedes, pour rajouter au symbole, avait ensuite convié sur le podium Stephanie Travers, ingénieure de piste chez Mercedes, plus spécifiquement affectée à la relation avec Petronas - la première femme noire à se tenir sur un podium de F1.
Lewis Hamilton a bien sûr apprécié ce geste tout droit venu de Toto Wolff, et qui s’ajoute à la livrée nouvellement noire de Mercedes F1.
« J’ai été très reconnaissant envers l’équipe. J’ai pensé qu’il était vraiment important de souligner ce moment, étant donné qu’en 70 ans de Formule 1, nous n’avons pas eu de femme noire sur le podium. »
« Je voulais juste la féliciter, elle et l’équipe, d’avoir reconnu l’importance de ce moment et d’avoir fait en sorte qu’il se produise. »
Au-delà de ces symboles, Lewis Hamilton veut maintenant passer à l’action pour apporter plus de diversité, notamment féminine, dans le sport auto.
« Quand on parle de diversité, cela ne signifie pas seulement la race. C’est un sport dominé par les hommes et particulièrement un sport dominé par les hommes blancs. Il doit vraiment changer et venir d’en haut. Il faut qu’il y ait plus de femmes dans ce sport. Et pour ce faire, il faut des gens comme Steff, qui inspirent les jeunes enfants, qui un jour voudront être ici. »
« Si je n’étais pas là, je ne sais pas à quel point ce sport réagirait à l’époque actuelle, mais le fait est que je le suis et que nous le sommes. Et je pense que les gens en prennent note, ce qui est formidable. »
« Je pense que nous devons vraiment agir. Il doit y avoir tellement de gens de toutes races et religions qui veulent travailler dans ce sport, il y a tellement de rôles et de postes dans ce sport. »